Centrafrique : tirs et barricades à Bangui après l’annonce des candidats à la présidentielle
Des barricades ont été érigées et des tirs entendus mardi après-midi à Bangui après l’annonce des candidatures retenues pour participer à la présidentielle prévue le 27 décembre, et le rejet de celle de l’ex-président François Bozizé.
![Casques bleus patrouillant dans les rues près de la mosquée de Koudoukou, Bangui, 30 novembre 2015. © Andrew Medichini/AP/SIPA](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2015/12/08/Bangui.jpg)
Casques bleus patrouillant dans les rues près de la mosquée de Koudoukou, Bangui, 30 novembre 2015. © Andrew Medichini/AP/SIPA
« Barricades et tirs » ont été signalés dans au moins huit quartiers de Bangui, selon l’ambassade de France. Dans un message de sécurité envoyé par SMS, elle recommande à ses ressortissants d’éviter ces secteurs et de limiter les déplacements au strict nécessaire.
Ces évènements interviennent alors que la Cour constitutionnelle centrafricaine a annoncé mardi matin le rejet de la candidature à la prochaine élection présidentielle de François Bozizé, ancien président renversé en mars 2013 et sous le coup de sanctions internationales. La candidature de Patrice-Edouard Ngaïssona a également été rejetée. Il était le coordinateur général des milices – majoritairement chrétiennes et animistes – anti-balaka accusées d’avoir commis d’innombrables exactions sur la population depuis deux ans.
« J’habite au quartier Combattant et c’est tendu là-bas, j’espère trouver un taxi rapidement […] personne ne sait comment ça peut finir avec ces jeunes », a déclaré Yolande, une quinquagénaire qui travaille dans le centre-ville.
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