Présidentielle en Centrafrique : Martin Ziguélé demande le recompte des voix
Arrivé 4e au premier tour de l’élection présidentielle du 30 décembre, Martin Ziguélé a dénoncé ce lundi, par un communiqué de son parti, le Mouvement de libération du peuple centrafricain (MLPC), le manque de transparence dans la publication des résultats. Il va user de son droit de recours devant la Cour constitutionnelle de transition pour exiger le recompte manuel des votes.
Contrairement à ce que prévoit l’article 124 du Code électoral, « il est impossible pour chaque candidat de vérifier que tous les suffrages portés sur sa personne, circonscription par circonscription, bureau de vote par bureau de vote, ont été effectivement et intégralement comptabilisés » a condamné le MLPC, dans un communiqué daté du 11 janvier parvenu à Jeune Afrique.
Avant même la publication des résultats provisoires, une quinzaine de candidats avaient dénoncé une « mascarade électorale » demandant l’arrêt des opérations de dépouillement en Centrafrique.
230 000 voix non comptabilisées
« L’Autorité nationale des élections (ANE) a continué à publier des résultats globaux, en mélangeant tous les jours différentes préfectures à des taux divers de dépouillement, rendant impossible tout suivi et tout contrôle » poursuit le MLPC.
En outre, le parti signale la « chute brutale et non justifiée à ce jour du nombre de votants » entre les résultats partiels annoncés le 6 janvier et les résultats complets divulgués le lendemain, avec un écart de près de 230.000 voix, « non comptabilisées et donc non affectées aux candidats ».
Recours devant la Cour constitutionnelle de transition
Le parti de Martin Ziguélé a annoncé qu’il userait de son droit de recours devant la Cour constitutionnelle de transition « afin que l’intégrité et la sincérité du vote du peuple centrafricain souverain soient respectées », demandant « le recompte manuel des voix » et « l’audit de la chaîne de collecte et de traitement des données électorales ».
« La manipulation et la confiscation de l’expression de la souveraineté du peuple ont chaque fois été par le passé le facteur principal de l’instabilité et de la régression de notre pays » a averti le MLPC.
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