Présidentielle au Bénin : Ajavon y croit encore, Yayi remanie son gouvernement

Alors que la Cour constitutionnelle n’a toujours pas annoncé les résultats provisoires de la présidentielle, Sébastien Ajavon, donné troisième par les grandes tendances de la Cena, s’est exprimé samedi. La veille, la présidence avait annoncé un remaniement du gouvernement.

Sébastien Ajavon, président du patronat béninois. © DR

Sébastien Ajavon, président du patronat béninois. © DR

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Publié le 12 mars 2016 Lecture : 2 minutes.

Bien que donné troisième par les grandes tendances annoncées dans la nuit du 7 au 8 mars par la Commission électorale nationale autonome (Cena), Sébastien Ajavon espère toujours figurer au second tour de l’élection présidentielle au Bénin.

« J’attends sereinement que la Cour constitutionnelle prononce les résultats. Notre Constitution est très claire. Seule la Cour a les prérogatives pour prononcer les résultats, a déclaré l’homme d’affaires samedi 12 mars. Compte tenu du faible écart entre moi-même et monsieur Patrice Talon, et même avec monsieur Lionel Zinsou, il est important que la Cour constitutionnelle prenne tout le temps nécessaire pour vérifier l’authenticité et la validité de tous les résultats, ce que ne pouvait pas faire la Cena. Par conséquent, tout reste encore ouvert. »

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Sébastien Ajavon a tout de même annoncé que s’il arrivait troisième, il soutiendrait le candidat de la coalition de la rupture (rassemblant les principaux adversaires de Lionel Zinsou) qui sera au second tour. Comprendre : Patrice Talon. « Quoi qu’il en soit, nous sommes avec monsieur Patrice Talon et d’autres candidats dans la coalition de la rupture et nous avons pris l’engagement mutuel de soutenir celui d’entre nous qui sera présent au second tour », a-t-il dit.

Yayi remanie à 26 jours de la fin de son mandat

De son côté, le président Thomas Boni Yayi avait procédé vendredi à un remaniement technique de son gouvernement. Il est toujours composé de vingt-huit membres mais on compte trois ministres d‘État : Théophile Yarou (ministre de la Défense nationale), Gustave Dépo Sonon (ministre des Travaux publics et des Transports) et Aboubacar Yaya (ministre du Travail, de la Fonction publique, de la Réforme administrative et institutionnelle).

Six personnes font leur entrée au gouvernement. Toussaint Adjehounou  à l’Intérieur, à la Sécurité et aux Cultes, Antoine Domah à la Santé, Valentin Sokpin à la Microfinance, Fréderick Dohou à l’Industrie et  au Commerce. Aziz Brisso Yarou est nommé ministre de l’Emploi des jeunes, des Petites et moyennes entreprises et Clarisse Amoussou ministre de la Famille, des Affaires sociales, de la Solidarité nationale, des Handicapés et des Personnes de troisième âge.

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Placide Azandé (Intérieur), Pascal Dossou Togbé (Santé), Nadine Dako Tamadoho (PME et Emploi des jeunes), Kombieni Pocoun Dame (Commerce) et Honorine Attikpa (Famille) quittent donc le gouvernement.

À vingt-six jours de la fin de son mandat qui prend fin le 6 avril, la décision de Boni Yayi a de quoi surprendre.

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