Coopération : 200 millions de dollars pour sauver les forêts de la RDC

La RDC a signé un accord avec le fonds CAFI (Initiative pour la Forêt de l’Afrique centrale), ouvrant la voie à un financement de 200 millions de dollars pour la lutte contre la déforestation et la dégradation des zones forestières du pays. C’est le premier accord de ce type signé avec un pays africain.

Scène de déforestation près du village de Mweso en RDC. © Melanie Gouby/AP/SIPA

Scène de déforestation près du village de Mweso en RDC. © Melanie Gouby/AP/SIPA

Publié le 25 avril 2016 Lecture : 2 minutes.

Henri Yav Mulang, le ministre des Finances de la République démocratique du Congo, et le fonds CAFI (Central African Forest initiative, Initiative pour la forêt de l’Afrique centrale), ont signé le 22 avril une lettre d’intention en vue d’une aide de près de 200 millions de dollars pour la protection des zones forestières du pays d’Afrique centrale.

Cet accord est le premier du genre signé entre le fonds CAFI, lancé fin septembre 2015, et un pays africain. L’initiative CAFI vise à lutter contre la déforestation et la dégradation des zones forestière en Afrique centrale, qui abrite la deuxième plus grande forêt tropicale au monde avec plus de 240 millions d’hectares, dont 155 millions en RDC.

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La lettre d’intention signée vendredi « porte sur les facteurs qui contribuent à la perte des forêts en RDC, y compris l’expansion agricole, l’utilisation du charbon de bois, l’exploitation forestière illégale, l’aménagement du territoire, les faiblesses du foncier forestier, la pression démographique et les activités pétrolières et minières », indique un communiqué du PNUD, l’une des institutions fondatrices du CAFI.

Une direction « ambitieuse » pour la RDC

Les 200 millions de dollars prévus dans le cadre de l’accord avec la RDC devraient être déboursés en deux tranches, en fonction de l’accomplissement d’un ensemble de huit objectifs fixés par Kinshasa et le fonds.

« Cette lettre d’intention devrait être considérée comme une boussole. Elle définit la direction ambitieuse que la RDC prendra afin d’éviter le genre de la déforestation industrielle dont nous avons été témoins dans d’autres parties du monde », a expliqué Vidar Helgesen, ministre norvégien du climat et de l’environnement, cité dans le communiqué du PNUD. La Norvège s’est engagée à apporter jusqu’à 47 millions de dollars par an au CAFI jusqu’en 2020.

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La CAFI rassemble six pays d’Afrique centrale (Cameroun, République centrafricaine, RDC, Guinée équatoriale, Gabon et Congo-Brazzaville), des donateurs tels que l’Union européenne, la France, l’Allemagne, la Norvège et le Royaume-Uni, ainsi que le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), la Banque mondiale et la FAO. La clôture de ce fonds est attendue pour fin 2022.

Hormis la RDC, le Gabon est, à l’heure actuelle, le plus avancé des pays africains inclus dans cette initiative. Libreville a rédigé un cadre national d’investissement, en cours d’examen par ses partenaires au sein du CAFI. Brazzaville et Bangui sont en cours de rédaction de ce document, contrairement au Cameroun et à la Guinée équatoriale, à en croire les informations disponibles sur le site de l’initiative pour la Forêt de l’Afrique centrale.

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