Martin Djedjes : « Si l’on veut investir dans l’immobilier à Abidjan, c’est maintenant »

La Banque internationale pour l’Afrique occidentale – Côte d’Ivoire (BIAO CI, groupe NSIA) organise la 3e édition du Salon de l’immobilier pour la diaspora ivoirienne (Sidi), les 29 et 30 mai, à l’Espace Paris-Est-Montreuil, en France. Décryptage avec son administrateur-directeur général, Martin Djedes.

ProfilAuteur_MichaelPauron

Publié le 28 mai 2010 Lecture : 3 minutes.

Quelle est la situation du marché immobilier de la Côte d’Ivoire ?

Le marché immobilier ivoirien est en déficit chronique car l’offre de logement est largement inférieure à la demande ; et cette situation s’est accentuée depuis la crise ivoirienne, puisque les promoteurs et les acheteurs ont réduit leurs projets d’investissements dans le pays par manque de visibilité. Mais avec l’amélioration de la situation sociopolitique, tous ces projets repartent et sortent de terre.

la suite après cette publicité

Est-il opportun d’investir aujourd’hui, au regard de la situation politique ?

Si on veut investir dans l’immobilier à Abidjan, c’est maintenant ; puisqu’après les élections, les prix vont augmenter, c’est sûr. Il ne faut pas oublier qu’Abidjan reste la locomotive économique de l’Afrique de l’Ouest. Pour mémoire, après la dévaluation de 1994, il devenait presque impossible de trouver un logement à Abidjan, si bien qu’il y avait un adage qui disait qu’il était plus facile de trouver un travail, qu’un appartement dans cette ville.

Que vont trouver au Sidi les éventuels acquéreurs ?

Le salon est conçu selon un modèle voulant répondre à trois préoccupations majeures de la diaspora ivoirienne : redonner confiance aux acheteurs en leur donnant accès à des promoteurs sérieux ; offrir une sécurité juridique claire, avec la présence de huit notaires ; une garantie financière à travers la BIAO, évidemment, et une assurance avec la NSIA (maison mère de la BIAO, ndlr). En d’autres termes, un acheteur qui vient au Sidi peut repartir avec un projet clé en main. Il y a même un promoteur qui propose des terrains viabilisés,  ce qui peut être intéressant pour ceux qui souhaitent construire un bien sur mesure.

la suite après cette publicité

Est-il aisé de venir investir en Côte d’Ivoire, sans être sur place en permanence ?

Avant de préparer ce salon, nous avons beaucoup étudié notre sujet. Et nous avons prévu un arsenal de solutions pour faciliter les démarches des futurs acquéreurs.

la suite après cette publicité

Le salon ne s’adresse-t-il qu’à la diaspora ivoirienne ?

Depuis toujours la Côte d’Ivoire est un pays très ouvert sur le monde : cela se voit aux nombreuses communautés étrangères qui y travaillent et qui y vivent. Les acheteurs ne sont donc pas que des ivoiriens. Le coeur de cible du salon sont les ivoiriens de France, mais nous nous adressons aussi à toutes les personnes intéressées pour venir faire un investissement attractif en Côte d’Ivoire, et particulièrement à Abidjan.

Quelle est la gamme des produits proposés ?

Les produits privilégiés sont le moyen de gamme et le bas de gamme. Des offres qui se situent, respectivement, entre 25 000 et 30 000 euros (15 à 20 millions de F CFA), et 45 000 euros. Les coûts sont donc très raisonnables. Surtout si on compare à d’autres villes de la région, notre rapport qualité / prix est excellent, le niveau des prestations est à la hauteur des attentes. Le prix du mètre carré aux Almadies à Dakar n’a rien à voir avec celui pratiqué aux Deux-Plateaux à Abidjan.

Quels sont les objectifs de la BIAO à travers cet événement ?

Nous avons des ambitions mais nous ne souhaitons pas les communiquer. Il est évident que nous souhaitons repartir avec le maximum de projets financés. Surtout, si un banquier revient pour la troisième fois, c’est qu’il a confiance quant au volume d’affaires potentiel. Nous avons d’ailleurs cette année pris le temps de communiquer auprès des communautés ivoiriennes d’autres villes françaises comme Marseille (le 21 mai), Lyon (le 22 mai), et Toulouse (le 23 mai). Il s’agit donc de nous adresser à toute la diaspora qui souhaite investir au pays.

L'éco du jour.

Chaque jour, recevez par e-mail l'essentiel de l'actualité économique.

Image

La rédaction vous recommande

Contenus partenaires