Hommage : la légende Muhammad Ali en dix citations cultes

Muhammad Ali s’est éteint, vendredi 3 juin à 74 ans, dans un hôpital de Phoenix dans l’Arizona. La fin de son plus long combat, contre la maladie de Parkinson. Retour en dix citations cultes sur la vie d’un boxeur de génie devenu une des plus grandes légendes du XXe siècle.

Le mémorial dédié à Muhammad Ali, à Louisville, dans le Kentucky. © DG/AP/SIPA

Le mémorial dédié à Muhammad Ali, à Louisville, dans le Kentucky. © DG/AP/SIPA

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Publié le 6 juin 2016 Lecture : 3 minutes.

Muhammad Ali, décédé vendredi 3 juin des suites de la maladie de Parkinson, à l’âge de 74 ans, n’était pas seulement le boxeur show man, véritable légende bien au-delà de son sport. Il était aussi le roi des « punchlines », dans un style où la provocation et l’ego surdimensionné rivalisaient.

Certes, l’Américain ne tarissait pas d’éloges sur sa personne, et on peut retenir cette phrase qui donne un aperçu de son ego surdimensionné – c’est du moins ce qu’il voulait montrer, notamment à ses adversaires :

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« Il est difficile d’être humble lorsque vous êtes aussi grand que je le suis. »

Mais Muhammad Ali était aussi connu pour ses prises de position politique, en particulier au sujet des discriminations envers les Africains-Américains aux États-Unis. En 2005, il recevait d’ailleurs la médaille présidentielle de la liberté, la plus haute décoration civile du pays :

« Je suis l’Amérique. Je suis cette partie du pays que vous ne voulez pas reconnaître. Mais habituez-vous à moi : noir, sûr de moi, présomptueux ».

En 1965, avant d’affronter Floyd Patterson, nouvelle provocation :

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« Je vais le taper tellement fort qu’il aura besoin d’un chausse-pied pour mettre son chapeau. »

Toujours dans le domaine politique, il justifiera son refus, en 1967, d’intégrer l’armée américaine et de prendre part à la guerre du Vietnam. Il échappe à la prison mais est interdit de ring durant trois ans et demi et déchu de ses titres, vilipendé par une majorité de l’opinion publique américaine :

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« Ma conscience ne me laissera pas aller tuer mes frères ou de pauvres gens affamés dans la boue pour la grande et puissante Amérique. Les tuer pourquoi ? Ils ne m’ont jamais appelé nègre, ils ne m’ont jamais lynché, ils n’ont jamais lâché les chiens sur moi. (…) Comment pourrais-je tuer ces pauvres gens ? Mettez-moi en prison ! »

En 1974, à Kinshasa, avant d’affronter George Foreman, dans le « combat du siècle » qui lui permettra de réunifier les titres WBA et WBC lors de sa victoire par KO, au 8e round. Cette citation lui vient de Drew Bundini Brown, l’un de ses entraîneurs :

« Vole comme le papillon, pique comme l’abeille, ses mains ne peuvent frapper ce que ses yeux ne peuvent pas voir. »

Toujours en 1974 à Kinshasa :

« Je me suis déjà battu contre un alligator, j’ai déjà lutté avec une baleine. La semaine dernière, j’ai tué un rocher, blessé une pierre, et envoyé une brique à l’hôpital. Je suis tellement méchant, je rends la médecine malade. (…) Je suis si rapide que la nuit derrière, j’ai éteint la lumière dans ma chambre d’hôtel. J’étais dans mon lit avant que la pièce soit plongée dans l’obscurité. »

Au sujet de Joe Frazier, qui a récupéré le titre perdu devant les tribunaux par Ali. Ce dernier lui infligera notamment une défaite mémorable, le 1er octobre 1975, à Manille, dans un combat qu’il décrira comme le plus dur de sa vie, dans lequel il dira avoir cru « apercevoir la mort » :

 « Frazier est tellement moche que lorsqu’il pleure, ses larmes font le tour et passent derrière sa tête en coulant. »

Dans une interview en 1987, trois ans après avoir appris qu’il était atteint de la maladie de Parkinson :

« Il [Dieu] m’a donné la maladie de Parkinson pour me montrer que je n’étais qu’un homme comme les autres, que j’avais des faiblesses, comme tout le monde. C’est tout ce que je suis : un homme. »

En décembre 2015, en s’adressant dans un communiqué à Donald Trump, candidat républicain à la présidentielle américaine :

« Les musulmans doivent résister à ceux qui utilisent l’islam pour leur propre agenda personnel. Je pense que nos dirigeants politiques devraient utiliser leur position pour aider à la compréhension de l’islam. (…) »

Toujours en décembre 2015, au sujet, notamment, des attentats de Paris :

« Je suis musulman, et tuer des gens innocents à Paris, San Bernardino ou n’importe où ailleurs dans le monde, ça n’a rien à voir avec l’islam. Les vrais musulmans savent que la violence impitoyable des jihadistes soi-disant musulmans va à l’encontre des principes mêmes de notre religion. »

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