Mohamed Ali, une source d’inspiration pour les artistes africains
Mohamed Ali sera inhumé vendredi à Louisville. Courageux, fort et fier, il a été un modèle et a laissé une empreinte indélébile dans la grande histoire du XXe siècle. Y compris en Afrique, où il a inspiré toute une génération d’artistes.
![Le portrait de Mohamed Ali exposé à Louisville le 8 juin 2016. © David Goldman/AP/SIPA](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2016/06/09/sipa_ap21906341_000052-1.jpg)
Le portrait de Mohamed Ali exposé à Louisville le 8 juin 2016. © David Goldman/AP/SIPA
Ali à Kinshasa
Evidemment la RD Congo, ex-Zaïre, a été marquée pour toujours par le combat légendaire qui a opposé Ali à Foreman en 1974. Nombre d’artistes, qui y on assisté, ou qui y étaient à cette période, en ont témoigné dans leur travail. C’est le cas de Moke, qui est considéré comme le père de la peinture populaire en RDC. Il a immortalisé le coup fatal qui propulse Ali dans la légende.
![moke © Moke, « Match Ali-Foreman, Kinshasa », 1974. (Photo : André Morin)](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=600,height=357,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2016/06/09/moke-e1465480269554.jpg)
moke © Moke, « Match Ali-Foreman, Kinshasa », 1974. (Photo : André Morin)
Le peintre congolais Steve Bandoma a quant à lui réalisé une série consacrée au boxeur dans laquelle il interroge la trace laissée par ce match dans la mémoire collective. Son travail mêle aquarelle et acrylique, feutre et collage de coupures de presse.
![Steve Bandoma, "Je suis jeune", série Cassius Clay, 2014. © Photo : Florian Kleinefenn](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=600,height=300,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2016/06/09/ali.jpg)
Steve Bandoma, "Je suis jeune", série Cassius Clay, 2014. © Photo : Florian Kleinefenn
Ces deux œuvres étaient présentées à l’exposition Beauté Congo.
« African Sprits » (Photographie)
En 2008 Samuel Fosso présente pour la première fois, aux Rencontres photographiques d’Arles, « African Sprits ». Dans cette série, le photographe camerounais investit des figures emblématiques des indépendances africaines ou des mouvements des droits civiques aux États-Unis. Dans ce panthéon des grands hommes noirs, trônent Nelson Mandela, Patrice Lumumba, Kwame Nkrumah, Léopold Sédar Senghor, Angela Davis, Aimé Césaire ou encore Martin Luther King. Et, évidemment, le boxeur Mohamed Ali.
« M’appelle Mohamed Ali » (Théâtre)
En 2014, Étienne Minoungou, directeur des Récréâtrales à Ouagadougou, montait sur scène pour enfiler les gants, ceux de Mohamed Ali, dans M’appelle Mohamed Ali, pièce écrite par le dramaturge congolais Dieudonné Niangouna. Il y revient sur le parcours hors du commun du boxeur, mais aussi sur son rapport très fort à l’Afrique. La pièce est un vrai succès et voyage en Afrique et en Europe.
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