Soudan : en l’absence de progrès, l’ONU maintient le mandat de sa mission au Darfour jusqu’en 2017

Le Conseil de sécurité a reconduit mercredi le mandat de la mission de l’ONU au Darfour (Minuad), sans modifier le niveau de ses effectifs militaires et policiers, a-t-on appris par communiqué.

Des déplacés du Darfour dans un camp de la mission des Nations unies au Darfour, en juin 2014. © Albert Gonzalez Farran/AP/SIPA

Des déplacés du Darfour dans un camp de la mission des Nations unies au Darfour, en juin 2014. © Albert Gonzalez Farran/AP/SIPA

Publié le 30 juin 2016 Lecture : 1 minute.

« Compte tenu de l’absence de progrès dans la réalisation des objectifs fixés et de l’insécurité permanente », le Conseil de sécurité a adopté une résolution par laquelle il proroge le mandat de la Minuad jusqu’au 30 juin 2017, a indiqué l’ONU dans un communiqué adressé le 29 juin.

Le niveau des effectifs de la Minuad a été maintenu. Ceux-ci compteront au maximum 15 845 militaires, 1 583 policiers et 13 unités de police comprenant au maximum 140 hommes chacune.

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2,6 millions de déplacés

Le Conseil de sécurité a également exprimé sa « profonde préoccupation face à l’augmentation considérable de déplacements de population en 2015 jusqu’à ce jour ». L’ONU estime à 2,6 millions le nombre total de déplacés en lien avec la crise au Darfour, région martyre de l’ouest du Soudan.

À ce titre, il a exhorté toutes les parties du conflit du Darfour à mettre fin immédiatement à tous les actes de violence et à s’engager à respecter un cessez-le-feu, tout en condamnant « la prolifération des armes » dans la région, en particulier les armes légères et de petit calibre et leur utilisation contre les civils.

Échec du cessez-le-feu

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Depuis mi-janvier, les combats ont repris de plus belle au Darfour, malgré un cessez-le-feu conclu en octobre 2015 entre le Front révolutionnaire soudanais et Khartoum, l’une des nombreuses trêves, aussi précaires les unes que les autres, conclues depuis l’éclatement du conflit armé en 2003 qui a fait 300 000 morts (un chiffre largement sous-estimé), selon l’ONU.

La Cour pénale internationale recherche depuis 2009 Omar el-Béchir pour des accusations de crimes de guerre, crimes contre l’humanité et génocide au Darfour.

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