Togo : dix ans ans après son décès, les dates clés de la présidence d’Eyadema

Il y a dix ans, le 5 février 2005, disparaissait Gnassingbé Eyadema qui dirigeait le Togo depuis trente-huit ans. « Jeune Afrique » propose de vous replonger au cœur de l’un des plus longs règnes jamais connus sur le continent. 

Le lieutenant Eyadema en 1963. © DR

Le lieutenant Eyadema en 1963. © DR

ProfilAuteur_EdmondDalmeida

Publié le 5 février 2015 Lecture : 3 minutes.

26 décembre 1935 : naissance 

Gnassingbé Eyadema serait né selon sa biographie officielle le 26 décembre 1935 à Pya (nord du pays) dans une famille de modestes paysans. Après une brève scolarisation, il est enrôlé dans les rangs de l’armée coloniale française avant d’être démobilisé et de rentrer au Togo en 1962.

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13 janvier 1963 – 15 avril 1967 : du coup d’État à la prise du pouvoir

Le 13 janvier 1963 à l’aube, un groupe d’anciens soldats de l’armée coloniale française, parmi lesquels Etienne Eyadema, prirent d’assaut la résidence de Sylvanus Olympio. Cet épisode marquera le début de l’ascension du sergent qui prendra finalement le pouvoir le 15 avril 1967.

 

 

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30 août 1969 : Appel "historique" de Kpalimé pour la création d’un parti unique

Aux affaires depuis deux ans, le général Eyadema avait besoin d’une machine politique pour conforter son pouvoir. Ce sera fait le 30 août 1969 avec la création du Rassemblement du Peuple Togolais (RPT) qui sera le parti unique pendant plus de 20 ans.

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24 janvier 1974 : crash aérien et nationalisation de la CTMB

Le crash de l’avion transportant plusieurs personnalités dont le général-président le 24 janvier 1974 deviendra le mythe fondateur de la puissance d’Eyadema. Ayant survécu à l’accident, le président organisa un retour triomphal à Lomé le 02 février, sillonnant les grandes villes du pays pour dénoncer un complot étranger le visant. La Compagnie Togolaise des Mines du Bénin (CTMB) sera ainsi nationalisée.

 

 

22 novembre  1976 : démission et retour

Ayant annoncé quelques jours plus tôt sa démission, Eyadema revient, parce qu’il le "doit", sur sa décision "sous pression du peuple" qui le "réclamait". Il est élu à la tête du pays le 29 décembre.

29 décembre 1979 : référendum

Organisation d’un referendum portant sur la Constitution de la IIIe République.

21 décembre 1986 : Réélection

 Eyadema est réélu à la tête du pays le 21 décembre.
 
5 octobre 1990 : soulèvement populaire

Le procès de quelques jeunes pour diffusion de tracts politiques va déclencher de violents mouvements populaires au Togo. Cette date marquera le début des soubresauts démocratiques.

Du 8 juillet au 28 août 1991 : multipartisme

Le soulèvement populaire de la fin 1990 aboutit à la conférence nationale en 1991 et à l’adoption du multipartisme.  

5 mai 1992 : attentat de Soudou

Ce jour-là, le convoi de Gilchrist Olympio, figure de l’opposition et fils du premier président du Togo assasiné lors du coup d’État de janvier 1963, qui se rend à un meeting dans le nord du pays, est attaqué. On dénombre des morts, Gilchrist Olympio est grièvement blessé.

25 janvier 1993 : la police tire sur une manifestation de l’opposition

C’est un période de très grande instabilité politique au Togo, des éléments non-identifiés des forces de l’ordre font feu sur une foule de manifestants. Le bilan encore contesté aujourd’hui fait état de 50 morts. Plusieurs partenaires en développement décident de suspendre leur coopération avec le Togo.

4 septembre 1993 : Investiture comme premier président de la IVe République

21 juin 1998 –  5 Juin 2003 : deux nouveaux mandats présidentiels

La première élection présidentielle d’après la conférence nationale est boycottée par les ténors de l’oppsition qui contestent le non-respect par Eyadema des conclusions des assises. Ce dernier sera élu en 1993 puis réélu en 1998 et en 2003 lors de scrutins toujours contestés par l’opposition.

 
5 février 2005 : Décès

La surprise de l’annonce du décès de celui qui aura régenté la vie politique au Togo pendant 38 ans, cèdera très vite la place à la peur des lendemains incertains au Togo. Finalement Faure Gnassingbé l’un de ses fils, lui succèdera en avril 2005 à l’issue d’une élection entachée par des violences ayant causé la mort de 500 personnes selon un rapport de l’ONU. 
 

 

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