Santé : le sida, première cause de mortalité des adolescents en Afrique

Au premier jour de la 21e conférence internationale sur le Sida qui a lieu de lundi à vendredi en Afrique du Sud, le président du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) tire la sonnette d’alarme.

Des milliers de personnes défilent à Durban pour faire pression sur les participants à la 21e conférence internationale sur le sida qui s’ouvrait le 16 juillet 2016, en Afrique du Sud. © AP/SIPA

Des milliers de personnes défilent à Durban pour faire pression sur les participants à la 21e conférence internationale sur le sida qui s’ouvrait le 16 juillet 2016, en Afrique du Sud. © AP/SIPA

Publié le 18 juillet 2016 Lecture : 2 minutes.

«En dépit des progrès remarquables réalisés dans la lutte contre le sida» en matière de prévention et de traitement, «le sida reste la deuxième cause de mortalité des 10-19 ans dans le monde, et la première cause de mortalité dans cette tranche d’âge en Afrique», a souligné dans un communiqué le directeur exécutif de l’Unicef Anthony Lake alors que s’ouvre à Durban la 21e conférence internationale sur le sida, ce lundi 18 juillet.

« Le nombre de décès liés au sida parmi les adolescents âgés de 15 à 19 ans a plus que doublé depuis 2000 », a relevé le responsable onusien. Selon l’Unicef, on comptait en moyenne 29 nouvelles infections toutes les heures » dans cette tranche d’âge en 2015.

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Les jeunes filles sont les plus vulnérables

Les jeunes filles « représentent 65% des nouvelles infections chez les adolescents dans le monde», ajoute le communiqué. «En Afrique subsaharienne (…) 3 adolescents sur 4 nouvellement infectés par le sida en 2015 étaient des filles», précise l’Unicef.

Une enquête réalisée par l’agence onusienne auprès de 52 000 jeunes dans 16 pays du monde a révélé que 68% des personnes interrogées ne voulaient pas faire le test du sida «de crainte d’un résultat positif et de crainte d’être stigmatisées».

Progrès indéniables

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En revanche, le nombre de nouvelles infections de la mère à l’enfant, liées à la transmission du virus à la naissance ou pendant l’allaitement, a sensiblement diminué, constate l’Unicef, de l’ordre de 70% depuis 2000.

L’ensemble du continent africain n’échappe heureusement pas à cette bonne tendance, même si 90% des enfants atteints du sida sont encore africains…En 2015, la moitié des nouvelles infections parmi les enfants âgés de 0 à 14 ans était enregistrée dans seulement six pays, mais dont cinq sont situés en Afrique : Afrique du Sud, Kenya, Mozambique, Nigeria et Tanzanie.

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« Les progrès indéniables réalisés au cours des trois dernières décennies ne signifient pas que la bataille est terminée », a insisté Anthony Lake. «La lutte ne sera pas terminée tant que nous ne redoublerons pas nos efforts de prévention et de traitement, (…) tant que la stigmatisation et la peur empêchent des jeunes de se faire tester ».

30 millions de morts

Quelque 18 000 scientifiques, praticiens, militants, juristes et bailleurs de fonds, mais aussi des personnalités comme le prince Harry et l’actrice sud-africaine Charlize Theron, sont attendus à Durban.

Samedi, plusieurs milliers de manifestants ont défilé dans les rues de la capitale du Kwazulu-Natal pour faire pression sur les participants à la 21e conférence internationale sur le sida afin de relancer les efforts contre cette épidémie qui a fait au total plus de 30 millions de morts.

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