En images : au Malawi, plus de 500 éléphants transférés par les pieds d’une réserve à l’autre
L’endormir depuis un hélicoptère, le récupérer à l’aide d’une grue, le transporter à bord d’un poids lourd de 30 tonnes pour parcourir les centaines de kilomètres qui les séparent de leur prochaine réserve. C’est le défi que c’est lancé une ONG au Malawi. Retour en images sur l’une des plus importantes opérations mondiales de transfert d’éléphants.
![Un éléphant du parc de Lilongwe, dans le sud du Malawi, est pendu à une grue par les pied en vue de son transfert vers la réserve de Nkhotakota, dans le nord du pays, le 12 juillet 2016. © Tsvangirayi Mukwazhi/AP/SIPA](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2016/07/20/sipa_ap21924257_000001.jpg)
Un éléphant du parc de Lilongwe, dans le sud du Malawi, est pendu à une grue par les pied en vue de son transfert vers la réserve de Nkhotakota, dans le nord du pays, le 12 juillet 2016. © Tsvangirayi Mukwazhi/AP/SIPA
Au total, plus de 500 éléphants des parcs nationaux de Liwonde et de Majete, dans le sud du Malawi, seront transférés vers la réserve de Nkhotakota, dans le nord-est du pays, indique sur son site l’ONG African Parks, chargée de la direction des trois réserves naturelles. Grande de quelque 1 800 km2, la réserve de Nkhotakota où ne subsiste qu’une centaine de spécimens alors qu’elle en accueillait autrefois quelque 1 500, pourrait ainsi retrouver sa grandeur d’antan et devenir « la plus grande réserve d’éléphants du pays », se réjouit African Parks.
L’objectif de cette opération qui a commencé au mois de juillet : lutter contre le braconnage et préserver une espèce parmi les plus menacées en Afrique. Selon les experts, les éléphants d’Afrique pourraient disparaître à l’état sauvage d’ici vingt ans si des mesures ne sont pas prises. Le transfert de ces 500 spécimens (250 dans chaque parc) permettra également de préserver l’environnement des sites de Majete et de Liwonde qui abritent respectivement plus de 400 et 800 éléphants.
Comment transfert-on un éléphant ?
L’opération, dont le coût total dépasse 1,6 million de dollars, a demandé plusieurs mois de préparation. Pas moins de 350 kilomètres à parcourir, une dizaine de camions de 30 tonnes réquisitionnés pour l’occasion, sans compter l’étape cruciale de l’endormissement et de la récupération de l’animal qui pèse aux alentours de 7 tonnes : la logistique mise en place est de taille. Explications en images.
Étape 1 : endormir l’éléphant, en lui injectant une dose sédative depuis un hélicoptère.
![Un éléphant vient de se faire injecter une dose sédative depuis un hélicoptère dans le parc national de Liwonde, dans le sud du Malawi. © Tsvangirayi Mukwazhi/AP/SIPA](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=592,height=394,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2016/07/20/sipa_ap21924260_000001.jpg)
Un éléphant vient de se faire injecter une dose sédative depuis un hélicoptère dans le parc national de Liwonde, dans le sud du Malawi. © Tsvangirayi Mukwazhi/AP/SIPA
Étape 2 : vérifier, une fois à terre l’état de santé de l’animal…
![Des éléphants artificiellement endormis gisent sur le sol, dans le parc national de Liwonde, dans le sud du Malawi, le 12 juillet 2016. © Tsvangirayi Mukwazhi/AP/SIPA](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=600,height=400,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2016/07/20/sipa_ap21924254_000012.jpg)
Des éléphants artificiellement endormis gisent sur le sol, dans le parc national de Liwonde, dans le sud du Malawi, le 12 juillet 2016. © Tsvangirayi Mukwazhi/AP/SIPA
…des grands comme des petits !
![Un vétérinaire examine l'état de santé d'un bébé éléphant, artificiellement endormi, dans le parc national de Liwonde, dans le sud du Malawi, le 12 juillet 2016. © Tsvangirayi Mukwazhi/AP/SIPA](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=592,height=394,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2016/07/20/sipa_ap21924254_000009.jpg)
Un vétérinaire examine l'état de santé d'un bébé éléphant, artificiellement endormi, dans le parc national de Liwonde, dans le sud du Malawi, le 12 juillet 2016. © Tsvangirayi Mukwazhi/AP/SIPA
Étape 3 : charger l’animal endormi à l’aide d’une grue.
![Un éléphant est chargé sur un camion à l'aide d'une grue en vue de son transfert, dans le parc national de Liwonde, le 12 juillet 2016. © Tsvangirayi Mukwazhi/AP/SIPA](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=592,height=394,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2016/07/20/sipa_ap21924254_000004.jpg)
Un éléphant est chargé sur un camion à l'aide d'une grue en vue de son transfert, dans le parc national de Liwonde, le 12 juillet 2016. © Tsvangirayi Mukwazhi/AP/SIPA
![Éléphant chargé sur un camion à l'aide d'une grue en vue de son transfert dans la réserve de Nkhotakota, le 12 juillet 2016, dans le parc national de Liwonde. © Tsvangirayi Mukwazhi/AP/SIPA](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=600,height=400,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2016/07/20/sipa_ap21924254_000006.jpg)
Éléphant chargé sur un camion à l'aide d'une grue en vue de son transfert dans la réserve de Nkhotakota, le 12 juillet 2016, dans le parc national de Liwonde. © Tsvangirayi Mukwazhi/AP/SIPA
![Éléphants chargé à bord d'un camion en vue de leur transfert dans le parc de Liwonde, dans le sud du Malawi, le 12 juillet 2016. © Tsvangirayi Mukwazhi/AP/SIPA](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=600,height=383,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2016/07/20/sipa_ap21924254_000007-1.jpg)
Éléphants chargé à bord d'un camion en vue de leur transfert dans le parc de Liwonde, dans le sud du Malawi, le 12 juillet 2016. © Tsvangirayi Mukwazhi/AP/SIPA
Étape 4 : passage par la salle de réveil avant d’emprunter la route…
![Éléphants endormis à bord d'un camion dans le parc de Lilongwe, en vue de leur transfert dans la réserve de Nkhotakota, dans le nord du Malawi, le 12 juillet 2016. © Tsvangirayi Mukwazhi/AP/SIPA](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=600,height=404,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2016/07/20/sipa_ap21924254_000013-1.jpg)
Éléphants endormis à bord d'un camion dans le parc de Lilongwe, en vue de leur transfert dans la réserve de Nkhotakota, dans le nord du Malawi, le 12 juillet 2016. © Tsvangirayi Mukwazhi/AP/SIPA
Étape 5 : à son arrivé, l’éléphant devra attendre 12 à 24 heures, gardé dans un périmètre restreint par des barrières électrique, avant d’être pleinement relâché dans son habitat naturel…
![Des éléphants relâchés dans la réserve de Nkhotakota après leur transfert depuis le parc de Liwonde (sud), le 13 juillet 2016. © Will Whitford / Facebook](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=600,height=599,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2016/07/20/capture-decran-2016-07-20-a-165258.png)
Des éléphants relâchés dans la réserve de Nkhotakota après leur transfert depuis le parc de Liwonde (sud), le 13 juillet 2016. © Will Whitford / Facebook
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