Norfund et CDC s’allient pour doper la production électrique en Afrique

Les institutions financières de développement Norfund (Norvège) et CDC (Royaume-Uni) prennent le contrôle de l’opérateur Globeleq, jusqu’alors détenu par Actis. Objectif : augmenter la production d’électricité en Afrique d’au moins 5 000 mégawatts d’ici 10 ans.

La centrale d’Azito, en Côte d’Ivoire, est l’un des huit actifs africains de Globeleq. © AFP

La centrale d’Azito, en Côte d’Ivoire, est l’un des huit actifs africains de Globeleq. © AFP

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Publié le 3 février 2015 Lecture : 2 minutes.

Norfund et CDC ont annoncé le 03 février dans un communiqué leur alliance dans le domaine de la production électrique. Les deux institutions financières de développement européennes (Norfund est norvégien, CDC britannique), entendent « stimuler la production d’électricité en Afrique en ajoutant au moins 5000 mégawatts (MW) de capacité de production au cours des 10 prochaines années. »

Seulement 32% de la population de la région a accès à l’électricité et les progrès sont lents.

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« Seulement 32% de la population de la région a accès à l’électricité – c’est à peu près la même situation que les États-Unis en 1920 ou le Royaume-Uni en 1929 – et les progrès sont lents, estiment les deux institutions. Aau cours de la décennie 2000-2010, la capacité de production en Afrique subsaharienne a ainsi augmenté de 6 000MW en tout, tandis qu’en Chine, la capacité totale d’électricité a augmenté de 8 000MW chaque mois en 2010 ». Norfund et CDC expliquent dans leur communiqué conjoint qu’il « y a une pénurie d’investisseurs et d’entreprises intervenant sur l’ensemble de la chaîne de développement des projets énergétiques, notamment dans les phases d’amorçage, et trop peu de nouveaux projets voient finalement le jour ».

Côte d’Ivoire et Cameroun

Ce partenariat se traduit notamment par la prise de contrôle des actifs africains de Globeleq, un opérateur électrique important sur le continent, avec huit actifs en Côte d’Ivoire, au Cameroun, au Kenya, en Afrique du Sud et en Tanzanie pour une capacité totale de 1 095MW.

A Abidjan, Globeleq est actionnaire et opère la centrale thermique d’Azito, l’une des plus grandes du pays et qui achève actuellement l’extension de 50% environ de sa capacité (pour atteindre 420MW).

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Au Cameroun, la société détient majoritairement et opère les centrales de Kribi et Dibamba, acquises en juin 2014 auprès de l’américain AES (dans le cadre de la cession de Sonel à Actis). 

225 millions

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Globeleq a été créé en 2002 par CDC qui en a transféré la propriété à un fonds d’investissement géré par Actis en 2009 (le Actis Infrastructure Fund 2), dont CDC est un investisseur majeur.

« Le fonds atteint la fin de son existence légale et CDC est en train de retransférer la propriété de Globeleq pour détenir directement les parts », a expliqué un porte-parole de CDC à Jeune Afrique.

Norfund paiera 225 millions de dollars pour prendre 30% de Globeleq Africa (la nouvelle entité créée à partir des actifs africains de Globeleq), CDC possèdant une fois l’opération finalisée (sous réserve des autorisations légales, notamment des gouvernements concernés) 70% de l’opérateur électrique.

Norfund a investi directement ou indirectement dans plus de 50 centrales électriques dans des marchés émergents, « qui fournissent l’énergie électrique équivalente à la demande de 9 millions de personnes ». En 2002, l’institution norvégienne a ainsi créé conjointement avec le leader norvégien de l’électricité Statkraft la co-entreprise SN Power, devenue un des plus grands producteurs d’énergie indépendants, actif en Asie, en Amérique ainsi qu’en Zambie et au Mozambique.
 
CDC est un investisseur important dans le domaine des infrastructures en Afrique.

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