Maroc : 143 individus visés par une opération antiterroriste
52 personnes ont été placées en détention provisoire dans la foulée d’une opération antiterroriste lancée le 19 juillet par les autorités marocaines, a indiqué mercredi le ministère marocain de l’Intérieur.
![Le BCIJ est doté d’une unité d’élite qui lui a permis jusqu’ici de déjouer plusieurs attentats terroristes. © Hassan OUAZZANI pour JA.](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2016/03/17/bcij-1.jpg)
Le BCIJ est doté d’une unité d’élite qui lui a permis jusqu’ici de déjouer plusieurs attentats terroristes. © Hassan OUAZZANI pour JA.
Le Bureau central des investigations judiciaires (BCIJ), la brigade antiterrorisme du royaume, a lancé le 19 juillet une vaste opération contre quelque 143 extrémistes soupçonnés d’allégeance au groupe jihadiste État islamique (EI), a annoncé l’agence de presse officielle MAP, mercredi 27 juillet, citant un communiqué du ministère marocain de l’Intérieur.
Au total, 52 ont été placés en détention provisoire, parmi lesquels des « porteurs d’imminents projets terroristes d’envergure à l’intérieur du territoire national et à l’étranger », ajoute le ministère.
Saisies d’armes
Les mis en cause utilisaient les réseaux sociaux pour faire la propagande de l’EI et pour « manipuler des mineurs en vue de les envoyer dans les zones de conflits », précise le ministère de l’Intérieur.
Plusieurs armes à feu, armes blanches, une grande quantité de balles réelles et des boîtes contenant des clous, ainsi que du matériel servant à la fabrication d’engins explosifs ont été saisis aux domiciles des prévenus, perquisitionnés. Plusieurs modes d’emplois expliquant la fabrication d’explosifs ou de produits toxiques ont également été trouvés, ajoute le texte.
Selon le ministère de l’intérieur, cette opération « a permis d’avorter des projets terroristes d’un niveau de préparation très avancé visant des prisons, des établissements sécuritaires, des sites sensibles, des festivals, des centres de loisirs dans plusieurs villes du Maroc, outre l’assassinat de sécuritaires, de militaires et de touristes ». Mais aussi, d’éventuelles « cyberattaques de sites étatiques », signale le communiqué.
52 individus déférés devant la justice
Les 52 mis en cause seront déférés devant la justice une fois achevée l’enquête menée par le BCIJ, conclut le communiqué du ministère. Depuis sa création en mars 2015, le BCIJ a déjoué plusieurs attentats visant à porter atteinte à la sécurité du Maroc.
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