Ghana : selon le PAM, la malnutrition a des coûts « astronomiques »

Pas seulement un problème de santé publique, la malnutrition est un frein colossal à l’activité économique : telles sont les conclusions d’une étude menée au Ghana, où le coût de la faim s’élèverait à 2,6 milliards de dollars chaque année.

Une vendeuse à Tamale, au Nord du Ghana, où de nombreuses ONG sont présentes pour distribuer de l’aide alimentaire © Alastair Grant/AP/Sipa

Une vendeuse à Tamale, au Nord du Ghana, où de nombreuses ONG sont présentes pour distribuer de l’aide alimentaire © Alastair Grant/AP/Sipa

Publié le 5 août 2016 Lecture : 1 minute.

« Nous avions besoin de quantifier en termes financiers le problème de la faim en Afrique », explique à l’AFP Vera Boohene, coordinatrice du Programme alimentaire mondial (PAM) pour le Ghana.

Prenant l’exemple du Ghana, où le coût de la malnutrition représente 6,4% du PIB, la coordinatrice affirme que mettre un chiffre sur l’impact du phénomène permet de confronter les gouvernements aux « sommes astronomiques » qui sont réellement en jeu.

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L’initiative de cette étude, intitulée The Cost of Hunger in Africa (Le coût de la faim en Afrique), a été lancée par l‘Union africaine en collaboration avec le PAM, dans le cadre de l’« Agenda 2063 » de l’UA. Les recherchent s’effectuent dans plusieurs pays en Afrique, dont le Burkina Faso, Madagascar ou le Malawi.

Des conséquences s’étalant sur plusieurs générations

« Garantir une génération qui ne souffrirait pas de la faim demande des investissements. Le gouvernement ghanéen doit mettre en place des partenariats stratégiques avec le secteur privé », a recommandé Takyiwaa Manuh, directrice de la division pour les politiques sociales à la Commission économique pour l’Afrique.

L’étude souligne également que, au-delà du secteur de la santé, directement affecté par la malnutrition, les conséquences se ressentent sur plusieurs générations, par exemple chez les enfants qui ne peuvent poursuivre leur éducation, où à travers la baisse de productivité dans le secteur agricole.

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Même si le Ghana a mis en place un système de sécurité sociale garantissant des soins au plus démunis, et bien que les chiffres de la malnutrition aient baissé ces dernières années, les estimations du PAM révèlent que, dans les provinces du nord, 1/3 des enfants sont toujours mal-nourris.

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