Égypte : pour la première fois, du métal a été découvert dans une barque pharaonique

La découverte en Égypte d’anneaux métalliques sur une barque ensevelie depuis 4 500 ans près des pyramides de Guizeh, dévoilée mercredi par les autorités égyptiennes, révèle pour la première fois l’utilisation de métal dans la construction des navires au temps des pharaons.

Les barques étaient utilisées lors de la cérémonie funèbre pour le passage du pharaon d’une rive à l’autre du Nil. © AFP

Les barques étaient utilisées lors de la cérémonie funèbre pour le passage du pharaon d’une rive à l’autre du Nil. © AFP

Publié le 1 septembre 2016 Lecture : 2 minutes.

La barque en question est l’une des deux ayant appartenu à Khéops, pharaon de la IVe dynastie qui régna sur l’Égypte plus de 2 600 ans avant Jésus-Christ, et bâtisseur de la Grande pyramide qui porte son nom, près du Caire. Découvertes complètement démontées en 1954 au sud de la pyramide de Khéops, les deux barques se trouvaient dans deux fosses rectangulaires.

La première, longue d’une quarantaine de mètres, a été exposée près des pyramides tandis qu’une mission archéologique japonaise de l’université Waseda (à Tokyo) s’occupe de récupérer et de restaurer les vestiges de la seconde.

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Mercredi 31 août, le ministre égyptien des Antiquités Khaled al-Anani a exhibé devant les journalistes une planche de bois vermoulue longue de huit mètres, sur laquelle sont fixés des anneaux en métal, appartenant à cette seconde barque.

Une première en Égypte

« Cette pièce importante qui a été retirée aujourd’hui possède des anneaux en métal qui ne sont pas présents sur la première barque de Khéops », a souligné le ministre. « Sur aucun des navires découverts en Égypte nous n’avons retrouvé de métal, contrairement à ce qui est le cas pour cette barque », s’enthousiasme Mohamed Mostafa Abdel Méguid, un spécialiste de la construction des navires à l’ère pharaonique, qui dirige le département des antiquités sous-marines au ministère.

Les barques étaient utilisées lors de la cérémonie funèbre pour le passage du pharaon d’une rive à l’autre du Nil. Elles étaient aussi destinées à servir le défunt dans ses voyages dans l’au-delà en compagnie du dieu solaire Rê.

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« Les anneaux, certains fermés et d’autres prenant la forme d’un U, étaient utilisés pour fixer les rames et empêcher le bois de la rame de ronger celui de la barque », explique de son côté Sakuji Yoshimura, le chef de la mission archéologique japonaise.

Au total, la fosse de la seconde barque aurait compté plus de 1 200 planches de bois, dont 700 ont été récupérées. « Nous avons trouvé 33 rames jusqu’à maintenant pour la seconde barque, et je crois que nous allons encore en trouver d’autres, alors que la première barque qui est exposée avait 12 rames », explique Mohamed Mostafa Abdel Méguid.

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