Égypte : un nouveau ministre de l’Approvisionnement pour mettre fin à la corruption

Le Parlement égyptien a approuvé mardi la nomination d’un militaire comme ministre de l’Approvisionnement au moment où un scandale de corruption concernant des achats de blé secoue le ministère.

Un vendeur de pain cherche des clients aux alentours du marché du Caire,  le 14 juin 2016. © Amr Nabil/AP/SIPA

Un vendeur de pain cherche des clients aux alentours du marché du Caire, le 14 juin 2016. © Amr Nabil/AP/SIPA

Publié le 6 septembre 2016 Lecture : 1 minute.

La nomination du général Mohamed Ali El-Sheikh, décidée par le président Abdel Fattah al-Sissi, a été approuvée mardi 6 septembre à la majorité des deux-tiers, selon le site internet du Parlement.

Un général expérimenté 

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Le général de 64 ans a notamment dirigé, au sein des Forces armées, deux organismes chargés des questions d’approvisionnement et des fournitures logistiques, selon la même source.

Le ministère de l’Approvisionnement et du Commerce intérieur gère notamment les subventions qui permettent à une grande partie de la population d’acheter du pain et d’autres produits alimentaires de base à bas prix.

Enquête en cours

La nomination de Mohamed Ali El-Sheikh intervient alors qu’une enquête du parquet a mis au jour une affaire de corruption concernant l’approvisionnement en blé du pays, un secteur clé puisque l’Égypte est le plus grand importateur de cette céréale au monde.

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Pour empocher des subventions, des fournisseurs ont vendu du blé importé en le présentant comme étant du blé domestique, bien plus onéreux, tout en exagérant le niveau de la récolte annuelle. Ce scandale aurait coûté à l’État près de 55 millions de dollars, selon le parquet.

Réformes économiques

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Le ministre sortant Khaled Hanafy avait démissionné le 25 août en expliquant toutefois qu’il quittait son poste pour une toute autre raison : un député l’a accusé de résider depuis plusieurs mois dans un hôtel de luxe pour un coût de près de 700 000 euros.

L’ex-ministre a assuré que ce logement ne lui avait coûté que 50 000 euros, qu’il avait payé de sa propre poche.

L’Égypte doit adopter des réformes économiques drastiques pour augmenter les revenus de l’État et réduire ses coûteuses subventions publiques, en contrepartie d’un prêt de 12 milliards de dollars du Fond monétaire international (FMI) s’étalant sur trois ans et qui doit encore être finalisé.

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