La Namibie et le Zimbabwe ont interdiction de vendre leurs réserves d’ivoire à l’étranger

La Convention internationale sur le commerce d’espèces sauvages menacées (Cites) a interdit lundi à la Namibie et au Zimbabwe de vendre leurs stocks d’ivoire à l’étranger, au nom de la protection des éléphants.

Un stock d’ivoire au Gabon en 2012. © James Morgan/AP/SIPA

Un stock d’ivoire au Gabon en 2012. © James Morgan/AP/SIPA

Publié le 3 octobre 2016 Lecture : 1 minute.

Ces deux pays avaient demandé le feu vert de la Cites pour écouler leurs réserves d’ivoire confisqué ou provenant de pachydermes décédés naturellement, avec l’objectif de financer ainsi leurs programmes de protection. Mais ce lundi, la Cites ne leur a pas donné gain de cause.

« Un braconnage sans précédent »

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A l’issue de vifs débats, les délégués des 182 pays membres de la Cites réunis jusqu’à mercredi à Johannesburg ont largement voté contre cette proposition controversée, dans un contexte de « braconnage sans précédent » des éléphants en Afrique.

Le rejet de la proposition de la Namibie et du Zimbabwe a été rapidement salué par des ONG, qui redoutaient une incitation au braconnage.

« Des décisions impérialistes »

La Namibie et le Zimbabwe, bien sûr, mais aussi l’Afrique du Sud, ont violemment dénoncé les ONG occidentales de défense des animaux, les accusant de « dicter » aux Africains la façon dont ils doivent gérer leurs ressources.

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« La Cites devrait nous aider à réussir nos programmes de protection plutôt que de favoriser ces politiques et ces décisions impérialistes », s’était insurgée avant le vote de lundi la ministre zimbabwéenne de l’Environnement, Oppah Muchinguri.

« Nous avons des droits souverains et nous savons mieux que les autres ce qu’il faut faire de nos ressources naturelles et comment les utiliser », a-t-elle ajouté.

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110 000 éléphants tués en 10 ans

Le nombre de pachydermes africains victimes des trafics s’est dramatiquement accru pour atteindre 110 000 spécimens massacrés au cours de la dernière décennie, selon l’Union internationale pour la protection de la nature (UICN).

Le commerce international de l’ivoire est officiellement interdit depuis 1989.

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