Guinée-Bissau : Umaro Sissoco Embalo nommé Premier ministre

Cet ex-conseiller du président José Mario Vaz a été nommé à la tête du gouvernement après le limogeage de son prédécesseur Baciro Dja.

José Mario Vaz, chef de l’État bissau-guinéen le 3 mars 2014. © Sylvain CHERKAOUI pour Jeune Afrique

José Mario Vaz, chef de l’État bissau-guinéen le 3 mars 2014. © Sylvain CHERKAOUI pour Jeune Afrique

Publié le 18 novembre 2016 Lecture : 2 minutes.

Inconnu du grand public mais reconnu par ses proches pour ses qualités. Telle pourrait être la description de Umaro El Mokhtar Sissoco Embalo, le tout frais Premier ministre de Guinée-Bissau. Ce technocrate de 44 ans a été nommé vendredi à la tête du gouvernement par le président José Mario Vaz, quatre jours après le départ de Baciro Dja, limogé du poste.

Impasse politique

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Rien d’étonnant à ce que Umaro El Mokhtar Sissoco Embalo soit nommé à ce poste, tant il a la confiance du chef de l’État dont il a été le proche conseiller. Il aura désormais une lourde tâche, celle de sortir le pays de la crise politique dans laquelle il se trouve actuellement.

À l’origine du chaos actuel, la destitution en août 2015 par le président Vaz de son Premier ministre, Domingos Simoes Pereira, chef du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée-Bissau et du Cap-Vert (PAIGC), auquel tous deux appartiennent. Le PAIGC n’a pas apprécié la nomination de Baciro Dja. Ses députés refusaient de siéger, empêchant le Parlement de fonctionner. Plusieurs missions et médiations, y compris internationales, ont été menées pour lever le blocage.

Et la dernière initiative en date, sous l’égide du président guinéen Alpha Condé, a conduit à la signature d’un accord le 14 octobre à Conakry par les protagonistes. Depuis jeudi soir, des informations circulaient à Bissau sur la possible désignation de Umaro El Mokhtar Sissoco Embalo, un des trois noms évoqués lors de la réunion de Conakry.

Un riche carnet d’adresses

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Quelques heures avant l’officialisation de ce choix, il s’était déclaré confiant dans un entretien avec un journaliste, mais conscient de l’ampleur de sa mission : « J’ai occupé différentes fonctions dans les précédents gouvernements, dont celles de conseiller du président, du Premier ministre, du président de l’Assemblée nationale et j’ai été élevé au rang de ministre d’État et général de brigade en 2012 », avait-il affirmé. « Je sais que la tâche qui m’attend ne sera pas de tout repos car le pays est exsangue », avait-il ajouté.

Son entourage le dit fort d’un carnet d’adresses très riche et de solides relations, aussi bien en Afrique qu’au Moyen-Orient. D’après sa biographie officielle, il est né le 23 septembre 1972 à Bissau. Il a obtenu plusieurs diplômes à l’étranger, notamment une licence en relations internationales à l’Université de Lisbonne, une maîtrise en sciences sociales et politiques à l’Institut d’Etudes Internationales de l’Université Complutense de Madrid.

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Selon un de ses proches, il a été conseiller, quelquefois avec rang de ministre ou de ministre d’État, auprès de tous les présidents depuis le dernier régime de Joao Bernardo Vieira dit Nino, assassiné en 2009 par des militaires.

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