Nigeria : la première économie africaine s’enfonce dans la récession

Entrée en récession début septembre, l’économie nigériane poursuit sa dégringolade au troisième trimestre. Après avoir baissé de 2,06 % puis de 0,6% depuis le début de l’année, son produit intérieur brut (PIB) recule encore de 2,24% selon les chiffres publiés ce lundi par le Bureau national des statistiques (NBS).

À Mfila, le nigérian Dangote a récemment ouvert la plus grande cimenterie d’Afrique centrale. © Muriel Devey Malu Malu pour JA

À Mfila, le nigérian Dangote a récemment ouvert la plus grande cimenterie d’Afrique centrale. © Muriel Devey Malu Malu pour JA

Publié le 21 novembre 2016 Lecture : 1 minute.

La dégringolade de l’économie nigériane, très tributaire des exportations de pétrole, se poursuit. Selon les chiffres publiés lundi matin par le Bureau national des statistiques (NBS), la croissance du PIB a ralenti de 2,24% par rapport à la même période l’an dernier, à 17 800 milliards de nairas (52,6 milliards d’euros). Ce qui marque un ralentissement encore plus important que le deuxième trimestre, celui-ci s’étant clos sur une baisse de 2,06 %.

Déjà divisée de plus de moitié entre 2014 et 2015 − la croissance nigériane était alors passée de 6,22 à 2,79% − le géant économique ouest-africain ne pourra que difficilement tenir le cap d’une croissance nulle ; celle que prévoyait encore en mai 2016 la banque d’investissement Renaissance Capital en mai.

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Et pour cause, la part du pétrole dans l’économie se réduit encore. Ce secteur qui ne pesait plus que 10% du PIB selon Renaissance Capital en mai 2016 (contre 15% en 2011), n’en représente désormais plus que 8,19%.

Chute des cours du baril de pétrole

C’est la conséquence de la chute des cours internationaux du baril de pétrole depuis mi-2014 et d’une production en baisse, à 1,63 million de barils par jour contre 2,17 millions de barils un an plus tôt. Le secteur pétrolier se contracte ainsi de 22% au troisième trimestre.

L’accord trouvé à Alger par l’Organisation des pays producteurs de pétrole (Opep) qui limite la production à un niveau compris entre 32,5 et 33 millions de barils par jour, contre 33,24 millions en août 2016, n’a pour l’heure aucune incidence.

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Seule note d’optimisme du côté des chiffres publiés par le Bureau national des statistiques (NBS), une stabilisation des secteurs économiques hors pétrole à 0,03%, alors que l’agriculture, les services ou encore l’industrie avaient globalement reculé, eux aussi, sur les six premiers mois de l’année.

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