Afrique du Sud : Fitch ajoute une perspective négative à la note BBB- du pays

L’agence de notation a maintenu vendredi l’Afrique du Sud dans la catégorie des pays notés BBB-. Mais elle a cependant dégradé les perspectives de Pretoria, qu’elle estime être désormais « négatives » en raison du contexte politique instable.

Jacob Zuma, le président sud-africain à Harare le 3 novembre 2016. © Tsvangirayi Mukwazhi/AP/SIPA

Jacob Zuma, le président sud-africain à Harare le 3 novembre 2016. © Tsvangirayi Mukwazhi/AP/SIPA

Publié le 25 novembre 2016 Lecture : 1 minute.

L’agence Fitch a confirmé vendredi sa note BBB- à l’Afrique du Sud, première économie du continent, mais révisé sa perspective de « stable » à « négative » en raison des « risques politiques ». « Les risques politiques liés à la gouvernance ont augmenté et resteront élevés » jusqu’à au moins fin 2017, « avec des conséquences négatives sur les résultats macroéconomiques » du pays, a estimé l’agence de notation. Une allusion à peine cachés aux scandales qui plombent actuellement le président Jacob Zuma, son entourage, mais aussi le parti majoritaire, l’ANC.

Juste au-dessus du niveau « spéculatif »

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La note BBB- se situe juste un cran au-dessus du niveau « spéculatif ». L’agence Moody’s devait elle aussi publier sa note actualisée sur l’Afrique du Sud vendredi en fin de journée. « On table sur une croissance modeste de 1,3% en 2017 et de 2,1% en 2018″, contre 0,5% en 2016 et 1,3% en 2015 », a ajouté Fitch.

Depuis des années, la machine économique sud-africaine tourne au ralenti, victime notamment de la chute des cours des matières premières, et le taux de chômage y frappe plus d’un quart de la population active.

2017, année charnière pour l’ANC et l’Afrique du Sud

En 2017, l’ANC doit élire un nouveau chef, qui sera automatiquement le candidat présidentiel de l’ANC aux élections générales de 2019. « Les batailles internes au sein de l’ANC et du gouvernement vont probablement se poursuivre l’année prochaine. Cela va contribuer à distraire les décideurs politiques et envoyer des messages politiques qui continueront à saper le climat des investissements, et du coup handicaper la croissance », estime Fitch.

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