Syrie : le Conseil de sécurité de l’ONU vote l’envoi d’observateurs à Alep
Le Conseil de sécurité de l’ONU a décidé ce lundi à l’unanimité de déployer des observateurs internationaux à Alep pour y superviser les évacuations de civil et évaluer leur situation. La Russie, alliée indéfectible de Bachar Al-Assad, n’a finalement pas posé son veto.
Portée par la France, la résolution adoptée a pour objet de faire déployer rapidement à Alep le personnel humanitaire de l’ONU déjà présent en Syrie « pour une surveillance adéquate, neutre et une observation directe de l’évacuation des parties assiégées d’Alep ».
La Russie qui avait menacé de s’opposer à cette résolution, a finalement renoncé. Depuis le début du conflit syrien en 2011, Moscou, membre permanent du Conseil de Sécurité de l’ONU, a exercé à six reprises son droit de veto.
Vers un cessez-le-feu ?
Dans un communiqué, le président François Hollande s’est félicité de l’adoption de cette résolution qui doit « permettre le plein respect du droit international humanitaire en Syrie après tant de manœuvres dilatoires et d’obstruction ».
Il a ajouté que l’adoption de cette résolution devait également « ouvrir la voie au cessez-le-feu et à la négociation de la solution politique tant attendus par le peuple syrien et l’ensemble de la communauté internationale ».
Si l’adoption de cette résolution ravive les espoirs de la communauté internationale, on ignore encore toutefois si le régime syrien autorisera l’accès des observateurs de l’ONU dans la ville ravagée.
Ban Ki-moon devra indiquer au Conseil de sécurité sous cinq jours la décision des autorités syriennes, qui ont déjà bloqué à plusieurs reprises l’aide de l’ONU.
Évacuation d’Alep-Est en cours
La ville d’Alep a été totalement reprise par les forces du régime. Depuis le 13 décembre, des évacuations sont en cours pour les dizaines de milliers de rebelles et civils qui se trouvaient encore à Alep-Est ce lundi.
D’après l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), au moins 14 000 personnes, dont 4 000 insurgés, auraient pu partir à bord de bus en direction d’autres zones rebelles situées dans le nord du pays. Ce lundi, ils étaient plus de 5 000 à quitter le secteur rebelle assiégé d’Alep, avant ce vote à l’ONU.
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