En 2017, la RD Congo s’attend à une nouvelle année de croissance molle

La Banque centrale a indiqué dans un communiqué publié dimanche 1er janvier que la croissance devrait atteindre 2,9% cette année, contre 7,7% de croissance annuelle moyenne entre 2010 et 2015.

Le port de Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo, vu du ciel, le 24 septembre 2016. © Gwenn Dubourthoumieu pour JA

Le port de Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo, vu du ciel, le 24 septembre 2016. © Gwenn Dubourthoumieu pour JA

Publié le 2 janvier 2017 Lecture : 1 minute.

Après avoir avancé tout au long du premier semestre 2016 des prévisions de croissance du Produit intérieur brut (PIB) à plus de 5% – dans un contexte pourtant morose pour les matières premières – la Banque centrale a-t-elle décidé de jouer la carte de la prudence ?

La semaine dernière déjà, une note postée sur le site de l’institution reconnaissait le fort ralentissement de l’économie congolaise et indiquait que le PIB n’atteindrait finalement que 2,5% en 2016. Une révision extrêmement sévère puisque six mois plus tôt, la Banque centrale avançait le chiffre de 5,3%. Pis : la loi de finances initiale, promulguée fin décembre 2015, prévoyait 9% pour l’année écoulée.

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L’économie touchée par les fluctuations des métaux

Entre 2010 et 2015, le taux de croissance de la RD Congo s’était établi en moyenne à 7,7% par an, soit un niveau supérieur à la moyenne de l’Afrique subsaharienne, rappelle la Banque mondiale dans une récente note.

Mais le pays, dont 95% des revenus d’exportation proviennent des industries extractives, a subi de plein fouet la chute des cours mondiaux des minerais en 2014 et en 2015, principalement due à la baisse de la demande chinoise. Selon une étude de Moody’s, il ne faut toutefois pas s’attendre à une tendance haussière pour le cuivre, principale production du pays.

En outre, comme le rappelle l’institution financière de Washington, l’instabilité politique a également porté un coup à l’économie du pays.

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À 2,9%, la croissance sera inférieure au taux d’accroissement de la population estimée à un peu plus de 3% par an, impliquant une diminution du PIB par habitant.

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