Dieudonné se déclare candidat à la présidentielle camerounaise de 2018
Dans une vidéo publiée sur sa chaîne Youtube, l’humoriste Dieudonné M’Bala M’Bala annonce sa candidature à l’élection présidentielle de 2018, au Cameroun.
![L’humoriste Dieudonné M’bala M’bala, le 10 novembre 2015 à Paris. © Michel Euler/AP/SIPA](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2016/01/28/dieudo.jpg)
L’humoriste Dieudonné M’bala M’bala, le 10 novembre 2015 à Paris. © Michel Euler/AP/SIPA
Sur un ton mi-sérieux, mi-amusé, l’humoriste égrène pendant dix minutes les raisons de sa candidature au Cameroun. Parmi elles, la candidature de Manuel Valls à l’élection présidentielle française, qui l’aurait conduit selon un étrange parallèle à « un acte de légitime défense ».
Qualifié par Dieudonné « d’hystérique ‘négrophobe’ catalan », l’ancien Premier ministre français a souvent eu maille à partir avec l’humoriste. Entre 2013-2014, alors qu’il était ministre de l’Intérieur, Manuel Valls s’était engagé à faire interdire les représentations de son spectacle, dont certains passages étaient jugés antisémites et xénophobes.
Même si la véracité de sa candidature prête à caution, Dieudonné précise qu’il ne se présente pas « contre l’actuel président ou son opposition, mais contre la politique française en Afrique ».
« Aider la France à se libérer »
L’humoriste profite également de l’occasion pour évoquer la situation de l’Hexagone : « Les Français sont aujourd’hui traités dans leur propre pays comme des Africains. C’est-à-dire qu’ils ont été dépouillés de leur souveraineté, ils subissent les décisions d’une Europe coloniale et injuste. » Dans l’hypothèse de son élection, il propose « d’aider la France à se libérer, comme au temps des tirailleurs, mais avec une véritable contrepartie claire et nette ».
Coutumier des tribunaux pour injures ou provocation à la haine raciale, Dieudonné a été condamné le 13 décembre dernier pour l’agression d’un huissier avec un Flash-Ball. Il a écopé de huit mois de prison avec sursis et 20 000 euros d’amende. Des ennuis judiciaires qui l’inciteraient peut-être à vouloir s’exiler au Cameroun.
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus
- Sanctionné par la CAF, Samuel Eto’o échappe au pire
- « Ma mère me dit : “Quitte ce pays de racistes” », les Africains de France face à la montée du RN
- Entre le Gabonais Oligui Nguema et ses voisins, tout va presque bien
- Sonangol obtient le feu vert d’Alassane Ouattara pour la vente de ses parts dans la SIR
- Au Cameroun, Paul Biya proroge le mandat des députés et conseillers municipaux