Côte d’Ivoire : mouvement d’humeur des forces spéciales à Adiaké

Environ quarante éléments des forces spéciales de l’armée ivoirienne ont manifesté mardi à Adiaké, dans le sud-est du pays, en établissant des barrages et en procédant à des tirs en l’air. Une mobilisation qui semblait se poursuivre mercredi matin.

Un militaire ivoirien à Abidjan en octobre 2015. © Schalk van Zuydam/AP/SIPA

Un militaire ivoirien à Abidjan en octobre 2015. © Schalk van Zuydam/AP/SIPA

Publié le 7 février 2017 Lecture : 1 minute.

À l’origine de ce mouvement initié mardi 7 février au matin, une revendication portant sur des primes. « Ils exigeaient d’avoir les mêmes primes que les mutins de Bouaké », a confié à Jeune Afrique une source proche de la présidence, qui a confirmé que les forces spéciales n’avaient effectivement pas fait partie des bénéficiaires des récentes négociations.

D’abord cantonnés dans leur caserne, les mutins sont sortis dans la ville plus tard dans la journée,, établissant des barrages et intimant l’ordre aux habitants de rentrer chez eux. Deux blessés par balles perdues sont à déplorer parmi les civils. De nouveaux tirs ont été entendus mercredi matin et les rues d’Adiaké se sont à nouveau vidées.

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Le général de division Sékou Touré, chef d’état-major des armées, et son adjoint et commandant des Forces spéciales, le général de brigade Lassina Doumbia, accompagnés du général Vagondo Diomandé, chef d’état-major du président de la République, se sont rendus sur place dans la journée à bord d’un hélicoptère de l’armée pour mener des discussions avec les hommes. Ceux-ci réclament une hausse de leurs primes régulières et une supplémentaire de 12 millions F CFA, la même que celle accordée aux militaires de Bouaké.

Statut spécial

Au sein de l’armée ivoirienne, les forces spéciales bénéficient d’un statut spécial, chaque élément étant régi par un arrêté personnalisé qui lui accorde des prérogatives et des primes payées directement par la présidence de la République ou par l’Intendance. « Cette affaire semble avoir pour cause une manipulation des hommes, surtout depuis la promotion de leur commandant, le général Lassina Doumbia, qui est passé chef d’état-major adjoint », avance notre source présidentielle. « Une enquête interne devrait être menée pour comprendre. Les forces spéciales sont les chouchous de la République et bénéficient d’un statut assez particulier, fait d’avantages », poursuit-elle.

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