Boris Johnson « très heureux » du potentiel retour de la Gambie dans le Commonwealth

Au cours de sa mini-tournée africaine, le ministre britannique des Affaires étrangères, Boris Johnson, s’est rendu ce mardi en Gambie pour rencontrer le nouveau président Adama Barrow. Lequel a exprimé le souhait que son pays réintègre le Commonwealth.

Rencontre entre Boris Johnson et Adama Barrow le 14 février 2017. © Kuku Marong/AP/SIPA

Rencontre entre Boris Johnson et Adama Barrow le 14 février 2017. © Kuku Marong/AP/SIPA

Publié le 15 février 2017 Lecture : 2 minutes.

La politique de rupture initiée par Adama Barrow après 22 ans de dictature sous la férule de l’ex-président en exil Yayha Jammaeh, prend forme, avec le retour de la Gambie au sein du Commonwealth. Cette promesse qu’il avait faite aux Gambiens pendant sa campagne présidentielle est désormais en passe de se concrétiser.

« La Gambie fait partie de notre famille »

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En visite à Banjul − la première d’un chef de la diplomatie britannique depuis 1965 − Boris Johnson s’est dit « très heureux » que ce petit pays d’Afrique de l’Ouest revienne dans le giron de l’organisation issue de l’ex-empire britannique. « Le président Barrow est déterminé à ramener la Gambie au sein du Commonwealth et le Commonwealth est prêt à accueillir de nouveau la Gambie », a-t-il résumé lors de sa visite, assurant qu’il ferait tout son possible pour « accélérer » le processus.

Qualifiant à l’époque le Commonwealth de « prolongement de la colonisation britannique », Yayha Jammaeh avait décidé de claquer la porte de l’organisation en 2013.

« Quand la Gambie a quitté le Commonwealth, les chefs de gouvernement ont pris note de [cette] décision avec regret. Nous avons attendu avec impatience le retour éventuel du pays, car il faisait partie de notre famille très étroite, […] nos portes sont toujours restées ouvertes », a ajouté Boris Johnson. Pour le chef de la diplomatie britannique, le retour de la Gambie au sein de l’organisation « montre que la Grande-Bretagne gagne en influence et en intensité à travers le monde ».

https://twitter.com/adama_barrow/status/831600353636384770

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Toutefois, malgré l’approbation de Boris Johnson, une condition est requise pour officialiser le retour de la Gambie au sein du Commonwealth : son adhésion doit être validée par les 52 chefs d’États membres de l’organisation.

Aide à la réforme du système judiciaire

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Outre le retour de la Gambie au sein du Commonwealth,  Boris Johnson a également promis le soutien de Londres à la réforme du système judiciaire en Gambie, à laquelle se sont engagées les nouvelles autorités du pays.

Ainsi, selon une source diplomatique, un conseiller spécial britannique va être nommé pour aider le ministère de la Justice a réforme le secteur, entaché par une litanie de violations des droits de l’Homme durant le régime de Yayah Jammeh.

Une aide britannique qui s’ajoute donc aux subsides de l’Union Européenne (UE) dont devrait bénéficier le pays. En effet, afin de remettre sur pied une économie exsangue, l’UE a annoncé début février le versement d’une aide financière de l’ordre de 225 millions d’euros à Banjul.

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