Gambie : arrestation de l’ancien chef des services de renseignement de Yahya Jammeh

Yankuba Badjie, qui dirigeait en Gambie la très redoutée Agence nationale du renseignement (NIA), a été arrêté lundi, d’après une source policière à Banjul.

Des policiers à Banjul le 5 décembre 2016. © Jerome Delay/AP/SIPA

Des policiers à Banjul le 5 décembre 2016. © Jerome Delay/AP/SIPA

Publié le 22 février 2017 Lecture : 1 minute.

Placé en « détention provisoire », Yankuba Badjie est « interrogé sur des affaires survenues durant la période pendant laquelle il a dirigé la NIA », a affirmé cette source. Il avait été limogé début février peu après la prise de fonctions du président Adama Barrow, qui l’a remplacé par son ancien directeur financier, Musa Dibba. Dans le même temps, la NIA a été rebaptisée « Services de renseignement d’État« .

Le symbole de la répression

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Détentions arbitraires, disparitions, arrestations, tortures de journalistes et d’opposants… De sinistre renommée, la NIA est considérée comme l’instrument de répression du régime de Yahya Jammeh.

Ce dernier a dirigé la Gambie d’une main de fer pendant plus de 22 ans, avant de devoir quitter le pouvoir le 21 janvier à la suite d’une intervention militaire ouest-africaine et d’une ultime médiation conduite par les présidents guinéen et mauritanien.

Mais ses partisans semblent ne pas avoir disparu. Le 18 février, 25 d’entre eux ont été arrêtés par la police, avant d’être inculpés mardi de « perturbation de l’ordre public », selon une source policière. Il leur est reproché d’avoir attaqué à Kafenda, proche de Kanilai (village natal de Yayah Jammeh à une centaine de km à l’est de Banjul) des partisans de Adama Barrow qui revenaient de sa fête d’investiture. « Les 25 faisaient partie d’un groupe de 51 personnes, dont 26 mineurs, qui ont été libérés par la police ».

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