États-Unis : Donald Trump nomme au gouvernement le shérif controversé David Clarke

Le président américain Donald Trump a récompensé pour son soutien un shérif africain-américain ultra-conservateur et très controversé, en le nommant à un poste clé du ministère de la Sécurité intérieure.

David Clarke le 23 février 2017. © AP/Sipa/Susan Walsh)

David Clarke le 23 février 2017. © AP/Sipa/Susan Walsh)

Publié le 18 mai 2017 Lecture : 1 minute.

David Clarke, qui devient un des adjoints du secrétaire à la sécurité intérieure John Kelly, a annoncé le 17 mai sa promotion sur l’antenne d’une radio du Wisconsin, l’État où il officie en tant que shérif.

Avec son chapeau de cow-boy souvent vissé sur le crâne, il s’est récemment retrouvé en difficulté car un homme souffrant de troubles mentaux est mort de déshydratation aiguë dans une prison de Milwaukee sous sa responsabilité. Ce détenu de 38 ans, jugé trop bruyant par les gardiens, s’était vu privé d’eau dans sa cellule durant sept jours, sur décision des autorités de la prison où il purgeait sa peine.

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Le scandale n’a visiblement pas empêché la promotion du shérif Clarke, qui a ardemment soutenu Donald Trump durant sa campagne présidentielle. Il s’était même exprimé sur le sujet à la tribune de la convention d’investiture républicaine.

Prendre « les fourches et les torches » contre Obama

Cet africain-américain ultra-conservateur défend notamment une promesse emblématique du Président : la construction d’un mur tout le long de la frontière entre les États-Unis et le Mexique.

David Clarke est aussi connu pour ses interventions sur Fox News ou à la tribune de la National Rifle Association (NRA), le premier lobby des armes américain. Il critique régulièrement Black Lives Matter, un mouvement dénonçant les violences policières dirigées contre les Africains-Américains.

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Familier des déclarations à l’emporte-pièce, le shérif de Milwaukee avait ainsi assuré que les confiscations d’armes par les nazis avaient laissé les Juifs « sans défense face aux attaques ». Dans un tweet dénonçant la corruption généralisée supposée sous l’administration Obama, il avait par ailleurs estimé que le temps était venu de prendre « les fourches et les torches ». Dans un autre message posté fin janvier sur le réseau social, il avait encore appelé à passer à l’offensive face aux manifestants qui protestaient dans les aéroports contre le décret anti-immigration de Donald Trump. Cette mesure est suspendue depuis presque quatre mois.

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