Pollution : les autorités marocaines enquêtent sur l’apparition de boues noires à Mohammedia

Les autorités marocaines ont annoncé une série de mesures d’urgence, suite au rejet sur le littoral de boues noires non-identifiées provenant apparemment d’une centrale thermique dans la ville de Mohammedia, sur la côte atlantique.

Vue de la ville de Mohammedia, au Maroc. © Mustapha Ennalmi/Creative Commons/Flickr

Vue de la ville de Mohammedia, au Maroc. © Mustapha Ennalmi/Creative Commons/Flickr

Publié le 18 mai 2017 Lecture : 2 minutes.

Suite à l’apparition de ces boues, le secrétariat d’État chargé du Développement durable a affirmé qu’une équipe de la police de l’environnement avait été dépêchée à Mohammedia, entre Casablanca et Rabat, pour s’enquérir de la situation.

Les investigations ont confirmé la présence de taches noires sur une superficie de plus de 4000 m², sur une plage de Mohammedia. Cette petite ville balnéaire, particulièrement prisée par les touristes locaux et les Marocains résidant à l’étranger durant l’été pour ses nombreuses plages et son poisson, abrite toutefois l’une des plus importantes zones industrielles du pays.

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Des prélèvements d’échantillons ont été effectués pour déterminer la nature et la composition de la matière noire mélangée avec le sable, tandis qu’une enquête sur la centrale thermique et ses alentours a été ouverte.

La centrale thermique soupçonnée d’être à l’origine du rejet est exploitée par l’Office national de l’eau et de l’électricité (ONEE), un établissement public marocain.

L’affaire a pris de l’ampleur après la diffusion sur internet de vidéos de la pollution, donnant lieu à plusieurs articles dans la presse locale.

L’Onee affirme que « la centrale n’a jamais rejeté de poussières noires ou de cendres à la mer depuis la rénovation de ses tranches fonctionnant au charbon en 2009 », précisant qu’il s’agissait de « matériaux qui ont été charriés par la mer ».

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« Ville des fleurs » et poussière noire

Les habitants de Mohammedia manifestent régulièrement contre la pollution de leur ville, autrefois surnommée la « ville des fleurs », et dénoncent à coups de vidéos sur Internet la pollution atmosphérique, en particulier les couches de poussière noire sur leurs terrasses.

Dans cette vidéo (en arabe), un homme remonte l’origine des coulées noires qui se déversent dans la mer. Il explique également qu’il a interrogé le responsable de l’environnement au conseil communal, lequel s’est réuni pour évoquer cette pollution et les plages touchées.

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Selon un étude officielle récente, « la pollution de l’air a des impacts significatifs sur la santé en particulier des populations vulnérables tels que les enfants asthmatiques ».

Le Maroc, qui a abrité en novembre dernier la 22e conférence internationale sur le climat (COP22), a fait de la cause environnementale l’un de ses principaux outils de communication à l’international et se pose en champion africain du développement durable.

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