Zambie : l’opposant Hakainde Hichilema sera jugé pour trahison
Un tribunal zambien a ordonné ce jeudi que le chef de l’opposition, Hakainde Hichilema, soit jugé pour trahison par une juridiction supérieure du pays. Le candidat malheureux à la présidentielle d’août 2016 est déjà incarcéré depuis près de deux mois.
![Hakainde Hichilema lors d’un meeting à Lusaka. © Tsvangirayi Mukwazhi/AP/SIPA](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2016/09/05/hichilema.jpg)
Hakainde Hichilema lors d’un meeting à Lusaka. © Tsvangirayi Mukwazhi/AP/SIPA
Le chef de l’opposition zambienne, Hakainde Hichilema, avait été arrêté début avril et inculpé de trahison pour avoir tenté de bloquer le convoi du chef de l’État Edgar Lungu, son rival lors de la dernière élection présidentielle. Incarcéré depuis près de deux mois, l’homme de 54 ans sera renvoyé « devant la haute cour », pour un procès qui aura lieu « dès que possible », a annoncé jeudi 8 juin le juge David Simusamba.
Opposant historique en Zambie, battu cinq fois à la présidentielle, Hakainde Hichilema a toujours refusé de reconnaître sa défaite face au président sortant, qui l’a devancé de 100 000 voix (2,5% des suffrages) lors de la présidentielle d’août 2016. Il avait contesté les résultats pour fraude, mais la Cour constitutionnelle avait malgré cela validé la réélection d’Edgar Lungu. Depuis, il a déposé d’autres recours devant les tribunaux. Un acharnement qui expliquerait, selon lui, son arrestation puis son inculpation pour trahison.
« Je suis ici à cause de la haine »
« Nous avons toujours été prêts pour un procès. Ce n’est pas un problème, c’est une affaire où il n’y a pas eu d’enquête. Je suis ici à cause de la haine », a déclaré à l’AFP ce jeudi à la presse le chef du Parti uni pour le développement national (UPND), vêtu d’un manteau rouge, les couleurs du parti auquel appartient aussi Hakainde Hichilema.
Ce n’est pas la première fois que l’opposant est dans le viseur de la justice. En octobre dernier, il avait déjà été interpellé et avait passé une nuit en détention, accusé d’incitation à l’insurrection et de rassemblement interdit.
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus
- Au Gabon, bars et discothèques peinent encore à passer la nuit
- Photographie : 1904, l’horreur de la colonisation du Congo dans l’objectif de la missionnaire Alice Seeley Harris
- Au Cameroun, Paul Biya proroge le mandat des députés et conseillers municipaux
- « Ma mère me dit : “Quitte ce pays de racistes” », les Africains de France face à la montée du RN
- Achille Mbembe : « En France, la parole raciste a cessé d’être considérée comme scandaleuse »