Belgique : un jihadiste français avoue avoir tué une trentaine de personnes en Somalie
Un Français soupçonné d’être le chef d’une filière terroriste basée en Belgique a avoué mardi, en ouverture de son procès à Bruxelles, avoir participé à un guet-apens en Somalie, qui aurait, selon lui, entraîné la mort d’une trentaine de personnes.
À l’ouverture de son procès devant le tribunal correctionnel de Bruxelles, mardi 2 septembre, Rachid Benomari, a reconnu avoir combattu en Somalie. "Oui, j’ai combattu. J’ai participé à un guet-apens mortel avec les forces Al-Shabab en Somalie contre l’Amisom (mission de l’Union africaine en Somalie)", a-t-il déclaré. L’attaque aurait, selon lui, coûté la vie à une trentaine de personnes.
L’homme qui est également accusé d’avoir convaincu plusieurs Belges de partir rejoindre le jihad armé en Somalie ou en Syrie, en 2011 et 2012, a nié avoir été à la tête d’une filière terroriste. "Je suis un combattant pour défendre l’islam, c’est tout", a-t-il expliqué. "Je ne fais partie d’aucune organisation".
Jugé pour la deuxième fois
Rachid Benomari avait été condamné à 20 ans de prison en mai, pour avoir dirigé une filière de recrutement de jihadistes pour la Somalie et la Syrie, et pour être lui-même être parti combattre aux côtés des islamistes shebab somaliens. Lorsque son procès s’était ouvert, le 10 mars, l’accusé était toujours détenu au Kenya où il avait été condamné à un an de prison, en juillet 2013, pour entrée illégale dans le pays.
Il avait finalement été extradé vers la Belgique le 22 mai mais n’avait pas pris part à son procès. Il a donc demandé à être rejugé. Ses avocats ont indiqué, avant l’ouverture du procès, qu’ils plaideraient l’incompétence du tribunal correctionnel où ne siègent que des juges professionnels.
Ces derniers estiment que leur client devrait être jugé par le jury populaire d’une cour d’assise, compétent pour les crimes de sang.
(Avec AFP)
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