Pourquoi la Tunisie veut intégrer la Cedeao

Après avoir fait aboutir son adhésion au Common Market for Eastern and Southern Africa (Comesa), dont elle deviendra le 20ème membre, le 20 octobre 2017, la Tunisie s’emploie à intégrer la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao).

Youssef Chahed, le chef du gouvernement tunisien, lors d’une conférence le 7 avril 2017. © Hassene Dridi/AP/SIPA

Youssef Chahed, le chef du gouvernement tunisien, lors d’une conférence le 7 avril 2017. © Hassene Dridi/AP/SIPA

Publié le 25 août 2017 Lecture : 1 minute.

C’est ce qu’a annoncé le 22 août à Tunis le chef du gouvernement, Youssef Chahed à l’ouverture du forum  » Tunisian africain empowerment « . Il a précisé que « le repositionnement de la Tunisie sur le continent africain reste tributaire d’une action diplomatique globale qui accorde une place de choix à la communication culturelle et les échanges économiques ».

Cette démarche entreprise depuis quelques mois devrait être finalisée en décembre, à l’occasion de la prochaine rencontre de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) à Lomé (Togo) à laquelle est convié le président tunisien, Béji Caïd Essebsi. Suite à sa demande d’adhésion, la Tunisie a d’ores et déjà été admise, le 4 juin 2017, comme membre observateur lors de la Conférence des chefs d’État de la Cedeao, qui s’est tenue à Monrovia (Libéria).

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« Devenir un hub sur l’Afrique »

La Tunisie, qui après la période Bourguiba dans les années 60, n’a pas vraiment développé ses partenariats sur le continent, s’est engagée depuis 2015 dans une stratégie de diplomatie économique qui cible notamment l’Afrique subsaharienne. « À court et moyen terme nous souhaitons réaliser une croissance de nos échanges ; à long terme, notre objectif est de devenir un hub sur l’Afrique », explique Ali Marouani directeur au Ministère des Affaires étrangères.

Dans cette course à la conquête des marchés africains, la Tunisie devra faire face à la concurrence ardue du Maroc, qui a intégré la Cedeao en juin, et qui est bien plus largement introduit en Afrique de l’Ouest. Il lui faudra aussi savoir se positionner sur un marché qui, de l’aveu des adhérents, est encore en deçà des attentes en matière d’échanges.

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