Ebola : en quoi consiste une « urgence de santé publique de portée mondiale » ?

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) enjoint à la communauté internationale de se mobiliser contre l’épidémie d’Ebola, désormais considérée comme une « urgence de santé publique de portée mondiale ». Décryptage.

Le personnel médical se prépare à voir des patients infectés par Ebola. © AFP

Le personnel médical se prépare à voir des patients infectés par Ebola. © AFP

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Publié le 8 août 2014 Lecture : 2 minutes.

Le Liberia, la Sierra Leone et la Guinée ont besoin d’aide. L’épidémie mortelle d’Ebola est désormais qualifiée d’"urgence de santé publique de portée mondiale" par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui exhorte la communauté internationale à se mobiliser pour tenter de contenir le virus. Explications en cinq points.

> > Lire aussi : Ebola : Liberia et Sierra Leone se barricadent – l’OMS décrète une urgence de santé publique mondiale

  • Qu’est-ce qu’une "urgence de santé publique de portée mondiale" ?
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"Évènement extraordinaire", "risque de santé publique", l’OMS n’a plus peur des mots pour qualifier cette épidémie d’Ebola, la plus meurtrière depuis la découverte du virus en 1976. En décrétant une "urgence de santé publique de portée mondiale", l’agence onusienne veut que la communauté internationale se mobilise et évoque la nécessité d’une "réponse internationale coordonnée". Cela signifie que ce ne sont plus aux seuls pays concernés de se soucier de la lutte contre la propagation du virus.

  • Est-ce la première fois que l’OMS prend une telle mesure ?

C’est la troisième fois que l’OMS demande à la communauté internationale de réagir à une telle crise sanitaire. En 2009, la grippe H1N1 avait nécessité une mobilisation mondiale, tout comme la poliomyélite, en mai 2014.

  • L’OMS considère que les pays concernés ne peuvent pas "faire face par eux-mêmes" à l’épidémie mortelle. Pour quelles raisons ?

La "fragilité" des systèmes de santé, le "déficit en ressources humaines, financières et matérielles" sur place, la mobilité des populations et les idées fausses que les communautés locales ont sur la fièvre hémorragique ne permettent pas au Liberia, à la Sierra Leone et à la Guinée de juguler l’épidémie. Ces trois pays ont besoin de renfort.

  • Quelles sont les recommandations de l’OMS ?

Pour tenter de juguler l’épidémie, le Liberia, la Sierra Leone et la Guinée ont pris des mesures drastiques comme la fermeture partielle des frontières et l’état d’urgence. Mais l’OMS considère que les trois pays concernés par l’épidémie mortelle doivent avant tout améliorer la surveillance épidémiologique, l’information du grand public et la protection du personnel médical qui entoure les patients.

  • Quelles mesures doivent prendre les pays qui n’ont pas encore enregistré de cas d’Ebola ?
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La prudence doit être de mise pour les États qui ne sont pas encore touchés par le virus. Cette prudence passe avant tout par la communication : l’OMS exhorte ces pays à renseigner leurs ressortissants sur les risques d’un séjour dans une zone à risques. Ils doivent également se préparer à "détecter, enquêter et gérer les cas d’Ebola" et faciliter le rapatriement des nationaux.

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Emeline Wuilbercq

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