Le FMI confirme la fragile reprise de la croissance en Afrique subsaharienne
Le Fonds monétaire international (FMI) a confirmé ce 10 octobre sa prévision de croissance à 2,6% pour l’Afrique subsaharienne en 2017. Mais l’institution de Bretton Woods souligne la fragilité récurrente des deux moteurs économiques du continent, le Nigeria et l’Afrique du Sud.
![Christine Lagarde, directrice générale du FMI, en janvier 2015. © Alex Brandon/AP/SIPA](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2017/05/09/sipa_ap21678975_000021-e1494337441969.jpg)
Christine Lagarde, directrice générale du FMI, en janvier 2015. © Alex Brandon/AP/SIPA
Le produit intérieur brut (PIB) des 45 pays d’Afrique subsaharienne devrait continuer à progresser en 2018 à hauteur de 3,4%, selon le Fonds monétaire international (FMI). En 2016, le taux de croissance de la région s’était établi à 1,4%, ralenti par le bas niveau des cours des matières premières. « Au-delà du court terme, la croissance devrait augmenter progressivement, mais à un niveau à peine supérieur à celle de la population », écrit l’institution financière, qui insiste sur la persistance des « risques de ralentissement » qui pèsent sur les principales économies de la région.
Le Nigeria, un des deux principaux pays pétroliers d’Afrique subsaharienne, devrait péniblement sortir cette année de la récession qu’il a traversée en 2016 à cause de la baisse des prix de l’or noir. Son PIB devrait enregistrer une hausse de 0,8% en 2017 et de 1,9% en 2018.
Incertitude politique en Afrique du Sud
Au ralenti depuis plusieurs années, la croissance de l’autre géant continental, l’Afrique du Sud, devrait se poursuivre sur le même rythme avec une progression de 0,7% cette année et de 1,1% l’année suivante.
« Malgré des prix des matières premières plus favorables et une forte production agricole, l’incertitude politique pèse sur la confiance des consommateurs et des investisseurs », note le FMI en référence aux scandales de corruption à répétition qui affectent la fin du second mandat du président Jacob Zuma.
Après une contraction de son PIB en 2016 (-0,7%), l’Angola doit, lui, repasser dans le vert cette année avec une croissance de 1,5% et de 1,6% en 2018 grâce à un rebond de sa production pétrolière.
Plus généralement, l’avenir des pays importateurs d’or noir d’Afrique subsaharienne s’annonce meilleur que celui de leurs voisins producteurs, avec une prévision de croissance de 3,9% en 2017 et de 4,4% en 2018, note le FMI.
Parmi ceux qui s’annoncent les plus performants en 2017 figurent la Côte d’Ivoire (+7,6%), le Sénégal (+6,8%), l’Éthiopie (+8,5%) et la Tanzanie (+6,5%). La République démocratique du Congo (RDC) devrait pour sa part se contenter d’une hausse de 2,8% cette année.
L'éco du jour.
Chaque jour, recevez par e-mail l'essentiel de l'actualité économique.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus
- Au Gabon, bars et discothèques peinent encore à passer la nuit
- Photographie : 1904, l’horreur de la colonisation du Congo dans l’objectif de la missionnaire Alice Seeley Harris
- Au Cameroun, Paul Biya proroge le mandat des députés et conseillers municipaux
- « Ma mère me dit : “Quitte ce pays de racistes” », les Africains de France face à la montée du RN
- Achille Mbembe : « En France, la parole raciste a cessé d’être considérée comme scandaleuse »