Gambie : neuf ex-agents des services de renseignement devant la justice pour le meurtre d’un opposant
Ils sont accusés de « meurtre et complot en vue de commettre un meurtre » sur Solo Sandeng, opposant à l’ex-président Yahya Jammeh. Détenu par l’ex-agence nationale du renseignement, ce responsable de l’opposition était décédé en prison en décembre 2016.
![À Banjul, un panneau à la gloire du président Yahya Jammeh, qui était au pouvoir depuis 1994. © AP Photo/AP/SIPA](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2015/07/10/yahya600.jpg)
À Banjul, un panneau à la gloire du président Yahya Jammeh, qui était au pouvoir depuis 1994. © AP Photo/AP/SIPA
Après plus de six mois d’interruption, ces neuf ex-agents se sont de nouveau retrouvés face à la justice gambienne jeudi 27 octobre, lors de la reprise de leur procès. À la barre, ils ont plaidé non coupables. Tous anciens responsables de la défunte Agence nationale du renseignement [NIA, l’instrument de répression du régime Jammeh, NDLR], ils sont notamment accusés de « meurtre et complot en vue de commettre un meurtre » sur Solo Sandeng.
Ce dernier, opposant à Yahya Jammeh, était décédé en avril 2016 alors qu’il était détenu par la NIA. L’arrestation et l’annonce de la mort de cette figure du Parti démocratique uni (UDP) avaient provoqué des manifestations réprimées dans la capitale gambienne. Ousainou Darboe, leader du parti, avait alors été arrêté avant d’être condamné, aux côtés de 17 co-accusés, à trois ans de prison ferme le 20 juillet.
Des débats noyés dans des questions de procédure
Après de longs débats portant sur des questions de procédure, les neuf accusés ont nié jeudi une série de nouveaux chefs d’accusation, dont celui d’ « enlèvement pour faciliter la torture et le meurtre » ou encore celui de « falsification de preuves ».
Les débats ont rapidement viré à la bataille technique : des avocats de la défense se sont affairés à démontrer que les accusations étaient floues et que les charges étaient entachées d’erreurs. Les avocats ont plaidé que ces nouvelles charges ne garantissaient pas un procès équitable à leurs neufs clients, parmi lesquels figure l’ancien chef de la NIA, Yankuba Badjie. La prochaine audience a été fixée au 2 novembre.
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