Assassinat des experts de l’ONU dans le Kasaï : Antonio Guterres dépêche un procureur en RDC

Un procureur canadien est arrivé le 28 novembre dans le centre de la République démocratique du Congo (RDC) à la demande du secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, pour appuyer l’enquête sur le meurtre de deux experts onusiens en mars.

Montage photo de deux experts onusiens, Zaida Catalan et Michael Sharp, tués en mars 2017 au Kasaï, dans le centre de la RDC. © Bertil Ericson et Timo Mueller/AFP

Montage photo de deux experts onusiens, Zaida Catalan et Michael Sharp, tués en mars 2017 au Kasaï, dans le centre de la RDC. © Bertil Ericson et Timo Mueller/AFP

Publié le 28 novembre 2017 Lecture : 1 minute.

Robert Petit s’est entretenu avec le gouverneur de la région du Kasaï central, Justin Milonga, après son arrivée à Kananga, capitale provinciale. Le Canadien a été nommé par Antonio Guterres pour diriger une équipe qui devra appuyer l’enquête nationale sur les assassinats de Zaida Catalán et de Michael Sharp et des quatre accompagnateurs congolais. Elle comprendra un haut fonctionnaire de l’ONU, quatre experts techniques et un personnel d’appui.

La Suédo-chilienne Zaida Catalan et l’Américain Michael Sharp ont été tués en mars alors qu’ils enquêtaient sur les fosses communes et les violences dans le Kasaï.

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Leurs assassins présumés sont jugés depuis le 5 juin 2017 devant la justice militaire au Kasaï. La dernière audience remonte à la mi-octobre. Le procès avait alors été suspendu dans l’attente de l’équipe des Nations unies pour un complément d’enquête.

Guet-apens

Les autorités attribuent le double meurtre au groupe politico-religieux Kamuina Nsapu. Cette thèse a été contestée par un groupe d’experts de l’ONU et une enquête de RFI évoquant la piste d’un guet-apens, avec implication de membres de la sécurité d’État.

Les violences dans le Kasaï ont débuté en septembre 2016, un mois après la mort du chef coutumier Kamuina Nsapu tué dans un assaut des forces de sécurité après s’être opposé au régime du président Joseph Kabila.

Ces violences entre forces de sécurité et milices Kamuina Nsapu ont fait plus de 3 000 morts depuis septembre 2016, selon l’Église catholique. L’ONU a dénombré plus de 80 fosses communes et enregistré 1,4 million de déplacés.

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