Guinée-Bissau: démission du Premier ministre

Le Premier ministre bissau-guinéen Umaro Sissoco Embalo a proposé au président José Mario Vaz sa démission, réclamée par le parti au pouvoir pour sortir de la crise politique, a-t-on appris samedi de sources concordantes.

Umaro Sissoco Embalo à la tribune des Nations unies, en septembre 2017. © Frank Franklin II/AP/SIPA

Umaro Sissoco Embalo à la tribune des Nations unies, en septembre 2017. © Frank Franklin II/AP/SIPA

Publié le 14 janvier 2018 Lecture : 1 minute.

La Guinée-Bissau traverse des turbulences politiques depuis la destitution en août 2015 par le président Vaz de son Premier ministre, Domingos Simoes Pereira, chef du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC, au pouvoir), auquel M. Vaz appartient également.

M. Embalo, qui a pris ses fonctions en décembre 2016, a récemment remis sa lettre de démission au chef de l’Etat, selon une source à la présidence.

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Intervention de la Cédéao

« Depuis la semaine dernière, j’ai envoyé une lettre en ce sens au président de la République », a indiqué le Premier ministre samedi soir, interrogé par l’AFP à ce sujet.

« Je ne suis pas quelqu’un qui s’accroche au pouvoir. Si le président ne me fait pas confiance, je n’attendrai pas d’être limogé, je partirai », a-t-il expliqué.

Lors de son dernier sommet, le 16 décembre, la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a de nouveau sommé les protagonistes de parvenir à une solution dans les deux prochains mois », sous peine de sanctions.

MM. Vaz et Pereira s’accusent mutuellement de faire obstacle à l’application de l’accord conclu à Conakry en octobre 2016, sous l’égide du président guinéen Alpha Condé dans le cadre d’une médiation de la Cédéao.

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Des élections législatives en 2018

Cet accord prévoit une « procédure consensuelle » pour choisir un Premier ministre « ayant la confiance du président » et devant rester en place jusqu’aux élections législatives prévues en 2018.

Le Conseil de sécurité de l’ONU a demandé en septembre aux protagonistes de la crise de « lancer un véritable dialogue », notamment sur une révision de la Constitution.

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En vertu de la Constitution, le choix du Premier ministre revient au parti majoritaire.

Or, le PAIGC ayant perdu la majorité absolue de 57 sièges sur 102 à la suite de la fronde de 15 députés, M. Vaz veut s’appuyer sur une majorité alternative, constituée des 41 députés du Parti de la rénovation sociale (PRS), deuxième formation parlementaire, et de 15 frondeurs.

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