Mali : deux soldats français tués et un blessé dans l’explosion d’une mine près de Gao

Les deux soldats français ont été tués dans l’explosion d’une mine artisanale au passage de leur convoi, près d’Indelimane, dans le nord-est du Mali. Cela porte à douze mort le bilan au sein des forces française engagées au Mali dans le cadre de l’opération Barkhane, qui compte quelques 4 000 hommes.

Des soldats français de Barkhane et des soldats maliens des Fama lors d’une patrouille commune à Ansongo, près de Gao, le 8 février 2018. © DR / MinDef France

Des soldats français de Barkhane et des soldats maliens des Fama lors d’une patrouille commune à Ansongo, près de Gao, le 8 février 2018. © DR / MinDef France

Publié le 21 février 2018 Lecture : 2 minutes.

Deux soldats français ont été tués et un autre blessé dans l’explosion d’une mine artisanale au passage de leur véhicule blindé, ce mercredi 21 février. « C’est avec une très vive émotion que le président de la République a appris la mort en opération de deux militaires du 1er régiment de spahis de Valence, tués ce matin au Mali dans l’attaque à l’engin explosif improvisé de leur véhicule blindé », lit-on dans un communiqué de l’Élysée, diffusé en milieu d’après-midi.

Dans la région de Gao

L’explosion aurait eu lieu près d’Indelimane, dans la région de Gao. Une zone du nord-est du pays située à proximité immédiate de la frontière avec le Niger. Mais à l’heure où nous publions ces lignes, aucune source officielle n’a encore livré de précisions sur les circonstances exactes de la mort des deux soldats.

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Le 12 janvier, c’est dans la même région que trois soldats de Barkhane avaient été blessés, dont un grièvement, lors d’un attentat-suicide à la voiture piégée contre leur convoi qui circulait entre Ménaka et Indelimane.

Cette région – dite des « trois frontières », entre le Mali, le Burkina Faso et le Niger – est au centre du dispositif sécuritaire qui doit concentrer les déploiements de la future force conjointe du G5 Sahel, de Barkhane et de la Mission des Nations unies au Mali (Minusma).

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« Nous avons perdu deux soldats dans le conflit que nous menons au Sahel. Aux familles, et à leurs camarades : plein soutien de la Nation et nos condoléances les plus vives », a écrit le président français sur son compte Twitter.

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La ministre française des Armées, Florence Parly, a également pris la parole devant l’Assemblée nationale, pour faire part de sa « très vive émotion » à l’annonce de la mort des deux soldats français. Les députés, présents en nombre dans l’hémicycle en cette journée de questions au gouvernement, se sont levés pour rendre un hommage aux deux militaires, par de longs applaudissements.

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Douze soldats français depuis 2014

Quelque 4 000 militaires français sont déployées au Sahel dans le cadre de l’opération antijihadiste Barkhane. Ces deux décès portent à douze le nombre de militaires français tués depuis le lancement de Barkhane, à l’été 2014.

>>> A LIRE – Sahel : Iyad Ag Ghali tente-t-il un rapprochement avec Abou Walid al-Sahraoui ?

Bien que depuis 2013 les groupes liés à Al-Qaïda aient été dispersés et en grande partie chassées du nord du Mali, des zones entières du pays échappent au contrôle des forces maliennes, françaises et de l’ONU (Minusma), régulièrement visées par des attaques, malgré la signature en mai-juin 2015 d’un accord de paix, censé isoler définitivement les jihadistes.

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