Amélioration de l’accès à internet : 400 millions de dollars dorment dans les caisses des États africains

Plus de 400 millions de dollars destinés à renforcer l’accès à internet ne sont pas utilisés, alors qu’ils sont à la disposition des gouvernements africains, selon un rapport produit par World Wide Web Foundation et Alliance for Affordable Internet.

Dans un cybercafé d’Abidjan en avril 2015. © Guillaume Binet /  MYOP pour JA

Dans un cybercafé d’Abidjan en avril 2015. © Guillaume Binet / MYOP pour JA

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Publié le 27 mars 2018 Lecture : 2 minutes.

Les gouvernements africains ont à leur disposition plus de 400 millions de dollars destinés à améliorer l’accès à internet. Une manne qui dort et n’est pas investie dans un secteur qui est pourtant fondamental pour le développement des économies du continent. Ce chiffre est issu des estimations réalisées par World Wide Web Foundation, Alliance for Affordable Internet et UN Women dans une étude publiée en mars 2018.

En effet, alors que l’Afrique est « la région avec le taux de pénétration d’internet le plus bas (22 %) et le fossé numérique entre les genres le plus élevé (25 %) », il y a 177 millions de dollars qui « dorment » dans les Fonds pour l’accès et le service universels (FASU), sans être dépensé. Un chiffre qui ne concerne que les 13 pays qui publient des détails sur le fonctionnement de leurs FASU, note l’étude.

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Plus de 400 millions de dollars ne sont pas dépensés par les États africains

Au total, pour les 37 FASU en Afrique, ce sont plus de 408 millions de dollars qui ne sont pas dépensés par les États africains, alors que ce montant pourrait être utilisé pour améliorer l’accès à internet des populations, selon les estimations du rapport.

Seul 68 % des pays africains disposent d’un FASU, et 62 % de ces caisses sont actives. Le taux de décaissement des FASU est limité, atteignant seulement 54 % en 2016. Seulement quatre des fonds pour lesquels les informations sont disponibles ont un solde égal à zéro : la Côte d’Ivoire, le Nigeria, le Rwanda et l’Ouganda.

« Réaliser un accès universel à internet à un coût abordable est une priorité économique et social clé pour les pays du monde entier », note le rapport, s’inscrivant dans le cadres des Objectifs du développement durable. Adopté par l’ONU en 2015, ces cibles doivent être réalisés d’ici à 2020.

Afin d’atteindre ce but et de connecter les communautés ne bénéficiant pas d’un accès à internet, de nombreux pays ont mis en place ces Fonds pour l’accès et le service universels (FASU), qui sont financés par des contributions obligatoires des opérateurs de téléphonie mobile et des fournisseurs de services de télécommunication.

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Arial!important;font-size:Total des fonds non-dépensés dans les FASU en Afrique (dernières années disponibles, en millions de dollars)
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