Mondial 2018 – Sénégal : « Que la génération actuelle aille plus haut que celle de 2002 ! »

Dans ce Mondial 2018 en Russie, plusieurs anciens internationaux de l’équipe du Sénégal quart-de-finaliste en 2002, encadrent la génération actuelle des Lions de la Teranga.

Omar Daf (d.) à l’entraînement avec l’équipe du Sénégal, le 21 juin 2002, pendant la Coupe du monde au Japon. © ED WRAY/AP/SIPA

Omar Daf (d.) à l’entraînement avec l’équipe du Sénégal, le 21 juin 2002, pendant la Coupe du monde au Japon. © ED WRAY/AP/SIPA

Alexis Billebault

Publié le 24 juin 2018 Lecture : 3 minutes.

Le Sénégal vit toujours dans le souvenir des Lions de 2002, finaliste de la CAN puis quart de finaliste lors de la Coupe du monde au Japon. Quatre membres de cette génération occupent actuellement des postes stratégiques dans l’organigramme sénégalais : Aliou Cissé, le sélectionneur, Omar Daf et Tony Sylva dans le staff technique et Lamine Diatta dans le costume de team manager.

Omar Daf, le sélectionneur adjoint, a accepté de revenir sur le rôle des anciens dans l’aventure de ce Mondial 2018 en Russie.

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Jeune Afrique : Comment les acteurs de 2002 sont-ils perçus par ceux de 2018 ?

Omar Daf : Il y a un respect mutuel. Pour eux, nous sommes ceux qui ont écrit la plus belle page du football sénégalais, dont on leur parle encore. Et nous, nous espérons qu’ils feront mieux que nous. Peut-être en allant au-delà des quarts de finales. Et dans un an, peut-être, en gagnant la CAN au Cameroun, si on se qualifie. C’est vraiment ce que nous souhaitons. Il n’y a pas de question d’orgueil ou d’ego mal placé. Je n’attends qu’une chose, c’est que la génération actuelle aille plus haut, qu’elle parvienne à écrire sa propre histoire. Mais ce respect que les joueurs nous témoignent, c’est avant tout en raison de la qualité du travail qui est fait.

Les joueurs sont-ils en demande de conseils ?

Oui, car nous avons disputé une Coupe du monde, alors que pour eux, ce sera une première. Plus que des conseils, ce sont des renseignements, par rapport à l’ambiance d’une grande compétition. Par rapport à 2002, il y a quand même une différence importante : à l’époque, personne ou presque ne croyait en nous. Nous avions su profiter d’un certain effet de surprise. Cette année, ce n’est pas la même chose, puisque la plupart des internationaux évoluent dans les meilleurs championnats européens. Nous sommes aussi là pour leur rappeler l’importance de la sélection pour les Sénégalais, très attachés à leur équipe.

Avec Aliou Cissé, nous ne sommes pas de grands bavards, et on se comprend assez vite

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Le niveau d’exigence fixé par le staff technique est-il atteint par les joueurs ?

Si Aliou, Tony et moi avons été choisi pour composer une partie du staff technique, ce n’est pas pour nous faire plaisir. Aliou, quand il a été nommé en février 2015, a voulu travailler avec nous. On se connaît très bien, nous avons la même façon de travailler. Nous ne sommes pas de grands bavards, et on se comprend assez vite. Je pense que pour l’effectif, c’est important d’avoir un staff complémentaire, tourné vers le même objectif. Les joueurs sont très professionnels, méticuleux. Ils sont demandeurs, ils cherchent à progresser.

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Après les performances de 2002, le Sénégal avait connu des années difficiles, notamment vers 2008. Est-il à l’abri d’une nouvelle crise ?

Le football sénégalais me semble mieux structuré. L’idée voulue par la fédération de confier la sélection à l’ancien capitaine porte ses fruits. Le Sénégal s’est qualifié pour la CAN 2017, pour la Coupe du monde. Il y a une volonté de travailler dans la continuité. Aliou Cissé, avant d’entraîner la sélection A, avait dirigé les Olympiques, avec plusieurs joueurs qui seront en Russie (Mané, Konaté, Mbodj, Gueye, Kouyaté). Ils se connaissent, ils savent comment fonctionner. Il y a de la communication et d’échanges entre le coach et le reste du staff, mais c’est toujours lui qui décide à la fin.

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