Report des législatives au Cameroun : le mandat des députés est prolongé d’un an

Les députés camerounais ont adopté le 2 juillet le projet de report des élections législatives prévues avant la fin de l’année. Le gouvernement, qui tente de désengorger le calendrier électoral, devrait prochainement acter le glissement des municipales, alors que la date de la présidentielle n’a toujours pas été fixée.

Le président camerounais Paul Biya. © Geert Vanden Wijngaert/AP/SIPA

Le président camerounais Paul Biya. © Geert Vanden Wijngaert/AP/SIPA

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Publié le 3 juillet 2018 Lecture : 1 minute.

Sans surprise, les députés camerounais ont voté le 2 juillet en faveur d’une prorogation d’un an de leur mandat, qui s’étendra au 29 octobre 2019. Ce glissement du calendrier électoral, pressenti depuis plusieurs semaines, s’explique, selon les motifs évoqués dans le projet déposé mardi 26 juin au Parlement par le gouvernement, « d’une part, [pour] éviter l’enchevêtrement des opérations électorales qui, sur le plan technique et opérationnel, serait de nature à porter atteinte à la sincérité des scrutins et, d’autre part, [pour] permettre une organisation matérielle plus sereine des différents scrutins ».

« La tenue au cours de l’année 2018 des élections présidentielle, législatives et municipales sensiblement aux mêmes périodes rend difficile leur organisation matérielle, à cause du chevauchement des opérations électorales », avait justifié Paul Biya dans une correspondance adressée à la présidence du Parlement.

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Les municipales bientôt reportées

Après les sénatoriales, qui se sont tenues en mars dernier et ont été largement remportées par le RDPC, il reste désormais à organiser la présidentielle. Celle-ci doit avoir lieu à la fin de l’année mais aucune date n’a pour l’instant été fixée. Le scrutin se prépare dans un contexte tendu, avec des tensions à l’extrême-nord, toujours sous la menace de Boko Haram, et la crise en zone anglophone où séparatistes armés et forces de défense et de sécurité s’affrontent depuis fin 2017.

« Financièrement parlant, dans le contexte actuel en zone anglophone, c’est difficile de faire tenir quatre scrutins sur une année », reconnaissait avant le vote Christophe Mien Zock, le directeur des organes de presse du RDPC.

Les élections municipales, également prévues fin 2018, devraient « faire l’objet, dans les prochains jours, d’un report par décret du président de la République », précise à Jeune Afrique Issa Tchiroma, le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement.

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