Algérie : on a retrouvé… Mahmoud Guendouz, le capitaine des Verts au Mondial 1986

Mahmoud Guendouz, figure emblématique du football algérien, a participé à deux Coupes du monde avec sa sélection, en 1982 et 1986, la dernière en tant que capitaine.

Mahmoud Guendouz. © Capture d’écran Youtube

Mahmoud Guendouz. © Capture d’écran Youtube

Alexis Billebault

Publié le 14 juillet 2018 Lecture : 2 minutes.

L’époque est bien révolue. Quand il était encore joueur, le système algérien interdisait tout exil avant l’âge de 28 ans. « C’était un système presque soviétique. On ne pouvait pas aller à l’étranger avant d’avoir atteint cet âge. Et en Algérie, quand vous étiez dans un club, vous y restiez. Le championnat n’était pas officiellement professionnel, mais c’était tout comme. On ne faisait que jouer au foot et les clubs était entre les mains de grandes sociétés nationales. J’ai donc joué très longtemps à Hussein Dey (1975-1984), avant de pouvoir partir à l’étranger, au FC Martigues en 1984 », explique l’ancien international (72 sélections de 1977 à 1986), qui a disputé l’intégralité des six matches de l’Algérie en phase finale, en 1982 face à la RFA (1-2), l’Autriche (0-2) et le Chili (3-2) et 1986 contre l’Irlande du Nord (1-1), l’Espagne (0-3) et le Brésil (0-1).

Émirats Arabes Unis, Liban, France et Palestine

Guendouz (65 ans), qui porte le brassard de capitaine lors de la Coupe du monde 1986 au Mexique après avoir participé à l’épopée du Mondial 1982, termine sa carrière à El Biar, un club d’Alger. « J’ai alors commencé à entraîner, mais à Al-Jazeera Dubaï, aux Émirats Arabes Unis, au niveau des équipes de jeunes. Puis après un passage à Al-Ahli (Bahreïn), je suis revenu à Al-Jazeera. »

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>>> A lire – Mondial 1982 : quand l’Algérie de Madjer, Belloumi et Fergani donne une leçon d’humilité à la RFA (2-1)

En 1998, il devient un des très rares Africains à entraîner en France, et plus précisément à Martigues, où il avait joué. Il fera monter la formation provençale en Ligue 2. Un moment pressenti pour devenir sélectionneur des Fennecs, il est finalement nommé à Tlemcen, puis à Biskra. « Puis je suis parti au Liban, pour entraîner Nejmeh, un des meilleurs clubs du pays. Ensuite, j’ai été rappelé par Al-Jazeera, où je suis resté trois ans, avant un retour à Nejmeh. » Guendouz, qui a la bougeotte, part finalement en 2011 en Palestine, pour s’occuper de le l’équipe d’Al-Amari. »

La critique du football algérien

Ce sera sa dernière expérience sur un banc de touche. Mahmoud Guendouz, réputé pour son franc-parler, devient un consultant apprécié pour Echourouk TV, MBC ou Al-Jazeera. « On dit de moi que je suis virulent. Non, je pense juste dire des choses vraies : le football algérien n’est pas professionnel, il est entre les mains de plusieurs personnes. »

Aller débattre avec des dirigeants qui hurlent, ça ne m’intéresse pas

Ce bon client a été de nouveau approché par plusieurs médias, qui lui ont proposé de revenir sur les plateaux, après deux ans de silence. Mais l’ex-capitaine des Verts ne semble pas pressé d’y retourner. « Aller débattre avec des dirigeants qui hurlent, ça ne m’intéresse pas. Je préfère m’occuper de mes petits-enfants… »

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