Égypte : condamné à 5 ans, le photojournaliste Shawkan devrait sortir de prison

Le photojournaliste Mahmoud Abu Zeid dit Shawkan, arrêté en 2013 alors qu’il couvrait au Caire une manifestation réprimée dans le sang, a été condamné samedi à cinq ans de prison après cinq ans en détention sans jugement et devrait sortir prochainement.

Une manifestation au Caire en 2016 appelant à la libération de Shawkan. © Amr Nabil/AP/SIPA

Une manifestation au Caire en 2016 appelant à la libération de Shawkan. © Amr Nabil/AP/SIPA

Publié le 8 septembre 2018 Lecture : 1 minute.

Présent au tribunal samedi, Shawkan devrait pouvoir sortir de prison « dans quelques jours » après le prononcé de sa peine couverte par sa détention, selon son avocat Me Karim Abdelrady.

Il était poursuivi pour « meurtre, tentative de meurtre et appartenance à un groupe terroriste », et risquait la peine de mort.

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Selon Me Abdelrady, qui se réjouit de la remise en liberté prochaine de Shawkan, la peine prononcée est toutefois « injuste parce qu’il n’a fait que son travail ».

Mahmoud Abu Zeid est emprisonné en Égypte depuis août 2013, après son arrestation lors d’une manifestation en faveur des islamistes écartés du pouvoir, place Rabaa al-Adawiya. Cette répression avait été suivie de plusieurs mois d’affrontements meurtriers avec la police, dans lesquels des centaines de personnes ont été tuées.

75 condamnations à mort

Dans le même dossier, où sont jugés plus de 700 personnes, 75 personnes, dont des dirigeants des Frères musulmans, ont été condamnés à mort. Ces peines, prononcées le 28 juillet, ont été confirmées par le grand mufti d’Egypte. Ils peuvent faire appel de ce jugement.

En mai, Shawkan a obtenu le prix mondial de la liberté de la presse de l’Unesco.

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Plusieurs ONG internationales ont milité pour sa libération. A l’approche de la décision de justice, Amnesty International et Reporter sans frontières avaient organisé jeudi un rassemblement devant l’ambassade d’Égypte à Paris pour réclamer une nouvelle fois la libération du photographe. « Le monde vous regarde » titrait Amnesty, en s’adressant aux autorités judiciaires égyptiennes, dans un communiqué évoquant la manifestation jeudi.

Selon RSF, 32 journalistes sont actuellement emprisonnés en Égypte, qui figure au 161e sur 180 au classement mondial 2018 de la liberté de la presse.

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