Dopage des athlètes au Kenya : « Pas de preuve d’un système institutionnalisé »

L’Agence mondiale antidopage (AMA) a indiqué jeudi 27 septembre qu’il n’y a aucune preuve de l’existence d’un dopage « institutionnalisé » au Kenya, en dépit du fait que le pays fait face à un « problème grave » dans ce domaine.

Le drapeau Kényan aura flotté sur l’athlétisme durant les JO 2016. Ici Vivian Cheruiyot après sa victoire lors du 5000 m et Hellen Obiri, troisième. © Dmitri Lovetsky/AP/SIPA

Le drapeau Kényan aura flotté sur l’athlétisme durant les JO 2016. Ici Vivian Cheruiyot après sa victoire lors du 5000 m et Hellen Obiri, troisième. © Dmitri Lovetsky/AP/SIPA

Publié le 28 septembre 2018 Lecture : 2 minutes.

« Les pratiques de dopage observées chez les athlètes kényans ne semblent pas sophistiquées, interviennent de manière opportuniste sans preuve d’une quelconque coordination, et il n’existe pas de preuve d’un système institutionnalisé », a affirmé l’l’Agence mondiale antidopage (AMA) dans un rapport diffusé jeudi 27 septembre au Kenya. L’enquête sur le Kenya avait débuté en décembre 2016, en collaboration avec l’agence antidopage kényane et l’Unité d’intégrité dans l’athlétisme (AIU). Les investigations ont notamment montré que les produits dopants les plus utilisés étaient la nandrolone, un stéroïde anabolisant, et l’EPO.

Le Kenya est un fleuron en matière d’athlétisme, mais il fait maintenant face à un grave problème de dopage

« Le Kenya est un fleuron en matière d’athlétisme, mais il fait maintenant face à un grave problème de dopage », a souligné jeudi le chef de l’AIU, Brett Clothier. Au total, 138 athlètes kényans ont été testés positifs lors des campagnes antidopages depuis 2004, la grande majorité des cas ayant été constatée lors de tests en compétition. Parmi ceux-ci figurent notamment les championnes du marathon Rita Jeptoo et Jemima Sumgong, et le triple champion du monde du 1 500 m masculin Asbel Kiprop, qui est suspendu provisoirement.

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Solutionner le problème

« Nous prenons les pratiques de dopage au Kenya très au sérieux et nous avons travaillé dur pour identifier leur étendue et leur nature au sein de l’athlétisme kényan, afin d’essayer de trouver la meilleure réponse possible », a déclaré Gunter Jeune, directeur du renseignement et des enquêtes de l’AMA. « Ce que nous avons déterminé, c’est que le dopage au Kenya n’est ni sophistiqué ni organisé et qu’il ne semble pas être institutionnalisé », a-t-il précisé.

>>> À LIRE – Kenya : le champion du monde d’athlétisme Nicholas Bett tué dans un accident de voiture

Récemment, un laboratoire d’analyses sanguines approuvé par l’AMA a été créé au Kenya, le premier dans la région. « Nous devons renforcer l’éducation des athlètes et de leur entourage afin de réduire l’ignorance et la négligence délibérée de certains responsables », s’est pour sa part exprimé Humphrey Kayange, président du Comité national olympique kényan (CNP).

Contrairement au Kenya, un système institutionnel de dopage avait été constaté entre 2011 et 2015 en Russie, ce qui lui avait valu des sanctions de la part de l’AMA, avant que l’agence ne décide de les lever le 20 septembre dernier.

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