Guinée-Bissau : les transporteurs en grève bloquent le pays
La Guinée-Bissau est paralysée depuis mardi 16 octobre par un mouvement de grève déclenché par la Fédération nationale des associations de transporteurs routiers, regroupant les taxis, taxis collectifs et camions.
Les grévistes dénoncent les nombreux rackets policiers qu’ils disent subir, et réclament une définition claire des rôles entre les différents fonctionnaires chargés de la circulation routière, la police, la garde nationale et les agents de la Direction des transports terrestres notamment.
À Bissau, la capitale, les grandes artères sont désertes. Seuls les véhicules privés roulent sur des routes pratiquement vides. Des écoles privées ont demandé à leurs élèves de rester à la maison, alors que les établissements d’enseignement public sont touchés depuis le début du mois par une grève des enseignants. Dans beaucoup de services de l’administration, les fonctionnaires ne se sont pas rendus au travail.
Un mouvement réussi « à 90% »
« Notre mouvement a réussi à 90%. Tout le pays est paralysé », a déclaré Mamadù Conté, le président de la fédération, affirmant qu’à l’intérieur du pays également le mot d’ordre a été « scrupuleusement » respecté. Cette grève des transporteurs est programmée pour durer trois jours. Les agents protestent également contre l’augmentation des taxes et le mauvais état des routes.
La Guinée-Bissau, ex-colonie portugaise, est l’un des derniers pays au monde dans le classement de l’Indice de développement humain du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud).
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