Diamant : « La ressource va se raréfier »

L’expert indépendant Eddy Vleeschdrager analyse pour « Jeune Afrique » les prix du diamant et ses perspectives d’évolution.

Eddy Vleeschdrager, expert indépendant. DR

Eddy Vleeschdrager, expert indépendant. DR

Publié le 23 septembre 2014 Lecture : 1 minute.

« Les prix du diamant taillé stagnent et accusent même une baisse durant le deuxième semestre 2014. Depuis le 1er août, ils ont encore perdu entre 0,5 % et 1 %, les diamantaires disposant d’un trop grand stock de pierres et de trop peu de liquidités. À l’inverse, le diamant brut, lui, est en hausse depuis juillet, ce qui réduit les marges bénéficiaires des fabricants.

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Une tendance qui devrait se poursuivre, comme l’a confirmé début septembre le leader du secteur, le sud-africain De Beers, en prévoyant à partir de 2017 une insuffisance de la production mondiale face à la demande américaine et asiatique – notamment indienne et chinoise -, en très forte hausse depuis trois ans. À partir de cette année-là, le nombre de carats mis sur le marché ne devrait progresser que de 5,2 % par an en moyenne, alors que les besoins du marché augmenteront de 11 % chaque année, selon Goldman Sachs.

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Raréfaction

La ressource va se raréfier. Aucune découverte importante n’a eu lieu depuis dix ans, et les mines à ciel ouvert exploitées depuis longtemps arrivent en fin de vie. Les producteurs vont donc devoir décider s’ils ferment certains gisements ou s’ils se lancent dans l’exploitation souterraine, au prix d’investissements plus lourds qui ne manqueront pas de peser sur les cours.

C’est la question que se pose déjà De Beers (qui pèse un tiers du marché mondial) sur son gisement de Venetia, lequel doit produire encore 4 millions de carats par an avant que ses réserves ne s’épuisent. Même question pour ses sites de Kimberley et Cullinan. De son côté, le Botswana a bien identifié deux nouveaux gisements dans le nord-est du pays, mais il faut encore attendre les résultats des échantillons pour connaître leur rentabilité exacte. »

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