Cameroun : libération de la journaliste anglophone écrouée à Douala

Une célèbre journaliste anglophone camerounaise, Mimi Mefo, a été libérée samedi après deux jours de détention provisoire pour « atteinte à la sûreté de l’État », a annoncé la chaîne de télévision pour laquelle elle travaille.

La présentatrice d’Equinoxe TV Mimi Mefo. © Youtube/ÉQUINOXE TV

La présentatrice d’Equinoxe TV Mimi Mefo. © Youtube/ÉQUINOXE TV

Publié le 10 novembre 2018 Lecture : 1 minute.

Mimi Mefo a quitté la prison de Douala (sud) samedi à 14H30, a annoncé dans une édition spéciale la chaîne privée Equinoxe TV, où Mimi Mefo est rédactrice en chef adjointe et présentatrice vedette.

Le journal télévisé a diffusé des images de la journaliste regagnant son domicile avec des collègues. Placée en détention provisoire dans la nuit de mercredi à jeudi dans la prison de New-Bell à Douala, Mimi Mefo est accusée d’« atteinte à la sûreté de l’État ».

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Mobilisation de la société civile

La journaliste avait relayé, tout en indiquant la source, sur les réseaux sociaux une accusation imputant à l’armé camerounaise le meurtre d’un pasteur américain fin octobre en zone anglophone, région en proie à des tensions entre séparatistes armés et forces de l’ordre.

Sur Twitter, Mimi Mefo avait relayé le même jour la position du ministre de la Défense, imputant la responsabilité de la mort de l’Américain aux séparatistes anglophones. Le commissaire du gouvernement du tribunal militaire de Douala poursuit la journaliste pour« propagation de fausses nouvelles, de nouvelles mensongères susceptibles de nuire aux autorités publiques ou à la cohésion nationale ».

« Des déclarations susceptibles de jeter le discrédit sur l’armée, ce qui est préjudiciable pour le moral des troupes », a souligné le porte-parole du gouvernement au cours d’un point de presse donné dans la soirée du 8 novembre.

Mimi Mefo devra se présenter devant le parquet du tribunal militaire de Douala lundi. Plusieurs organisations et personnalités de tous bords avaient appelé les autorités à libérer la journaliste, qui avait reçu de nombreux messages de soutien sur les réseaux sociaux.

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Sur les réseaux sociaux, le hashtag #FreeMimiMefo a abondamment été relayé, repris par les journalistes et autres acteurs de la société civile, comme le symbole de ce qu’ils estiment être une « intimidation ». Le Syndicat national des journalistes du Cameroun a annoncé une mobilisation le lundi 12 novembre, premier jour d’audience dans l’affaire Mimi Mefo.

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