[Tribune] La liberté de la presse pilonnée

Les détenteurs du pouvoir veulent-ils museler les journalistes, les transformer en flatteurs invétérés et en griots chargés d’applaudir et de valider tout ce qu’ils déclarent ? Pour le journaliste Tshitenge Lubabu M.K., la presse doit être libre, et non aux ordres.

Un présentoir de journaux près de Kampala (Ouganda) en 2016. © Ben Curtis/AP/SIPA

Un présentoir de journaux près de Kampala (Ouganda) en 2016. © Ben Curtis/AP/SIPA

ProfilAuteur_TshitengeLubabu
  • Tshitenge Lubabu M.K.

    Ancien journaliste à Jeune Afrique, spécialiste de la République démocratique du Congo, de l’Afrique centrale et de l’Histoire africaine, Tshitenge Lubabu écrit régulièrement des Post-scriptum depuis son pays natal.

Publié le 23 novembre 2018 Lecture : 3 minutes.

Vous avez sans doute tous vu l’inénarrable Donald Trump prendre à partie Jim Acosta, journaliste de la chaîne CNN, lors d’une conférence de presse à la Maison-Blanche. Le président américain – ce n’est pas une surprise – a démontré une fois de plus son manque de savoir-vivre en société. Non seulement Trump n’a pas voulu répondre aux questions de notre confrère de CNN, il n’a pas non plus hésité à le rudoyer d’une manière très peu orthodoxe ou diplomatique. « Ça suffit ! Ça suffit ! » a-t-il hurlé sans aucune retenue, comme s’il s’adressait à un moins que rien. C’est normal quand on est président, surtout des États-Unis, non ?

Chaque téléspectateur a vu comment le locataire de la Maison-Blanche a tenté de foncer sur le coriace Acosta, dont l’accréditation a été suspendue « provisoirement » le jour même. Comment comprendre que le même Trump, qui avait montré son « émotion » après l’assassinat du confrère saoudien au consulat d’Arabie saoudite en Turquie, ne se gêne pas pour empêcher un journaliste de faire tout simplement son travail ?

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