Gabon : la BAD prête 100 millions d’euros pour soutenir le budget de l’État

Pour la troisième année consécutive, la Banque africaine de développement va soutenir le budget de l’État gabonais, à hauteur de 100 millions d’euros cette fois, faisant le constat d’un redressement économique « difficile mais progressif ».

À Libreville au Gabon. (photo d’illustration). © Jacques Torregano pour JA

À Libreville au Gabon. (photo d’illustration). © Jacques Torregano pour JA

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Publié le 28 novembre 2018 Lecture : 2 minutes.

Le 27 novembre, la Banque africaine de développement a annoncé avoir accordé un prêt de 100 millions d’euros au Gabon. « Ce prêt financera la troisième phase du Programme d’appui aux réformes économiques et financières, dite PAREF-III », indique la communication.

La banque de développement a déjà, par deux fois, accordé des appuis budgétaires au Gabon, « pour soutenir les réformes du pays destinés à rétablir sa stabilité macroéconomique après l’effondrement des cours du pétrole et à redresser ses finances ».

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500 millions d’euros de soutien budgétaire au cours des 3 dernières années

La première phase du programme PAREF prévoyait 200 millions d’euros pour 2016, tandis que la deuxième partie s’établissait à 300 millions pour 2017, détaillent des documents de l’institution. Étaient adossé à ces prêts de la BAD d’autres financements, notamment de l’Agence française de développement et de Banque mondiale. « Cependant, le retour à l’équilibre tarde, et la persistance des déficits budgétaires en 2018 a conduit les autorités gabonaises à solliciter un appui complémentaire », justifie l’institution.

Les objectifs de cette troisième phase du programme PAREF sont ambitieux, consistant « à renforcer l’assainissement des finances publiques et à appuyer la diversification de l’économie ». Dans ce cadre, le Gabon va devoir ramener son déficit public à moins de 0,5 % du PIB en 2018, pour passer à excédent dès 2019.

Autres cibles du programme : améliorer le climat des affaires, atteindre une croissance d’au moins 3 % en 2019, réduire la masse salariale publique de 10 % par rapport à 2016 en 2019, et abaisser d’au moins 40 % d’ici à la fin septembre 2019 le stock de dette publique domestique due aux créanciers membres du Club de Libreville.

« Ce nouvel appui budgétaire de la Banque permettra d’intensifier son soutien à l’économie gabonaise, qui se redresse, certes, difficilement, mais progressivement », commente Ousmane Doré, directeur général de la Banque pour l’Afrique centrale.

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1,2 % de croissance en 2018

D’après la BAD, la croissance de l’économie gabonaise est estimée à 1,2 % en 2018, après 0,5 % en 2017, et devrait accélérer à 3,1 % en 2019. Si l’agence de notation Fitch a fait passer perspectives sur le Gabon de « négatives » à « stables » début octobre, arguant d’une amélioration de la situation sur le plan budgétaire, le FMI notait toutefois dans un rapport publié en septembre que la reprise restait fragile.

« La croissance économique globale s’est affaiblie en raison de la baisse de la production pétrolière et de l’impact plus fort que prévu de l’assainissement budgétaire sur les secteurs liés aux dépenses publiques », soulignait l’organisation. Au total, le Gabon est l’un des trois principaux clients de la Banque africaine de développement, avec un portefeuille actif estimé à 763,3 millions d’euros.

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