Le Zimbabwe va relancer sa propre monnaie cette année
Le Zimbabwe va réintroduire d’ici à la fin de l’année sa propre monnaie, le dollar zimbabwéen, pour pallier le manque de dollars américains qui étrangle depuis des années son économie, a confirmé son ministre des Finances Mtuli Ncube.
![Emmerson Mnangagwa lors d’un meeting de la ZANU-PF à Harare, le 10 février 2016. © Tsvangirayi Mukwazhi/AP/SIPA](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2017/11/22/sipa_ap22131595_000026.jpg)
Emmerson Mnangagwa lors d’un meeting de la ZANU-PF à Harare, le 10 février 2016. © Tsvangirayi Mukwazhi/AP/SIPA
Le Zimbabwe a abandonné en 2009 sa devise nationale en chute libre, victime de l’hyperinflation. Incapable d’enrayer la valse des étiquettes par les dévaluations, le régime de Robert Mugabe lui a substitué le dollar américain et un panier d’autres monnaies dont le rand sud-africain.
>>> À LIRE – Zimbabwe : les nouveaux billets indexés sur le dollar entrent en circulation
Mais les précieux billets verts se sont faits de plus en plus rares, au point de causer l’arrêt de l’économie toute entière.
Un projet « déjà bien avancé »
« Sur nos efforts pour rassembler suffisamment de devises étrangères pour lancer notre propre devise, je dirais que nous avons déjà bien avancé », a déclaré vendredi soir Mtuli Ncube, cité par le quotidien gouvernemental The Herald. « Vous pouvez compter en mois, pas en années », a-t-il précisé.
>>> À LIRE – Zimbabwe : quelles perspectives pour l’économie après le départ de Mugabe
En 2016, le gouvernement a tenté de remédier à la fuite des dollars en introduisant des « bonds notes », des sortes d’obligations, en principe d’une même valeur que les billets verts. Mais, faute de la confiance des opérateurs économiques, leur valeur réelle a vite baissé et l’opération a échoué.
Inflation et pénuries galopantes
Successeur de Robert Mugabe fin 2017, Emmerson Mnangagwa s’est jusqu’à présent révélé incapable de redresser la situation.
La situation s’est même détériorée un peu plus depuis l’introduction récente d’une taxe sur les transactions bancaires électroniques, destinée à augmenter les recettes de l’Etat, qui a encore accéléré la fuite des dollars.
L’inflation et les pénuries, notamment de carburant et de médicaments, ont repris ces dernières semaines dans la capitale du pays, Harare, provoquant des grèves dans les hôpitaux et les écoles publiques notamment.
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