Centrafrique : de nouvelles violences font 13 morts avant l’ouverture des négociations de paix

Alors que les pourparlers de paix doivent s’ouvrir jeudi 24 janvier pour trouver une solution aux violences qui ravagent le pays, 13 personnes ont été tuées dimanche dans l’ouest de la Centrafrique par des hommes armés, a-t-on appris mardi.

Des membres de l’ex-rébellion de la Séléka, en Centrafrique, en janvier 2014. © Jerome Delay/AP/SIPA

Des membres de l’ex-rébellion de la Séléka, en Centrafrique, en janvier 2014. © Jerome Delay/AP/SIPA

Publié le 22 janvier 2019 Lecture : 1 minute.

« Il y a eu 13 morts dont un pasteur et un gendarme. Nous avons procédé à un déplacement sur place qui a confirmé ces faits », a déclaré un membre de l’ONU, validant une information d’une première source proche de la communauté peule locale.

Selon la source onusienne, les victimes ont été tuées dans le village de Zaoro Sangou par des Peuls armés présumés membres du groupe 3R (Retour, réclamation, réconciliation). Depuis sa création fin 2015, ce groupe est établi dans cette partie du pays et est dirigé par un homme connu sous le nom de Sidiki, qui prétend protéger les Peuls. « Ce sont les éléments de Sidiki qui (ont) tiré sur les gens », a affirmé mardi un habitant de la localité à la radio centrafricaine Ndeke Luka.

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Sept accords de paix inappliqués

« Il y a eu des violences créées par des Fulanis (Peuls) armés », a pour sa part indiqué le porte-parole de la mission de l’ONU en Centrafrique (Minusca), Vladimir Monteiro. Une patrouille de la mission de l’ONU en Centrafrique (Minusca) et des Forces de sécurité intérieures (FSI) a été dépêchée sur place, a-t-il ajouté.

Cette nouvelle vague de violences meurtrières survient alors que doit s’ouvrir, jeudi 24 janvier à Khartoum, un dialogue entre autorités et groupes armés opérant en territoire centrafricain. Sidiki et des représentants du groupe 3R sont également partis mardi matin de Bangui pour la capitale soudanaise afin d’assister à ces pourparlers. Ce dialogue, qui devrait durer plusieurs semaines, est censé ramener la stabilité dans ce pays en guerre depuis 2013, où sept accords de paix ont déjà été signés en cinq ans, sans succès.

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